Tebboune, comme dans un livre écrit du Destin

L'arrivée de M. Abdelmadjid Tebboune à la tête de l'Etat algérien a connu sa base génétique dans l'intervalle court où le Président a assuré la fonction de Premier ministre et où, déjà fort de sa vision légaliste et jaloux des intérêts de l'Algérie et des Algériens, il a tenté de saborder la gabegie qui sévissait à l'époque, se voyant, à son corps défendant, démis de ses fonctions par les tenants de la connexion, qu'il dénonçait alors, entre l'argent et la politique.L'homme, marginalisé, rejeté et confiné dans la sphère familiale après plus de 40 ans de bons et loyaux services en tant que commis de l'Etat, voyait arriver une lame de fond incarnée par le hirak ? auquel il donnera plus tard l'épithète de hirak « authentique » ? qui devait rendre justice à son engagement indéfectible envers l'intégrité politique, en mettant fin au projet fou du 5e mandat qui servait à maintenir au pouvoir toute la bande des 40 voleurs et leur chef suprême.
C'est alors que commença un cycle politique où les tenants de la continuité contre les tenants de la légalité constitutionnelle, à leur tour, opposés aux tenants de la rupture se sont engagés dans un bras de fer que la rue, emportée par le hirak, arbitrait pacifiquement, mais de manière déterminée à travers des slogans qui reflétaient une conscience politique et patriotique hors du commun.
C'est le camp légaliste qui l'emporta sur le reste, anéantissant les rêves de continuité des adeptes du 5e mandat et les rêves nihilistes des porteurs du discours de la rupture dite démocratique qui ouvrait sur un aventurisme politique insondable, ouvrant, dès lors, comme pour confirmer l'oracle d'un destin écrit, la page blanche du Destin national qui attendait Abdelmadjid Tebboune qui, malgré le complot ourdi par Bouazza, patron des services, aujourd'hui jugé et incarcéré, qui devait le défavoriser au profit d'Azzeddine Mihoubi, a prouvé la pertinence de sa vision, de son programme, et fort de sa légitimité acquise au prix de son abnégation et de la justesse avérée de ses vues, il prête serment le 19 décembre 2019 en tant que 8e président de la République Algérienne Démocratique et Populaire.