Algérie

Tebboune: «Celui qui agresse l'Algérie va le regretter»



«Nous sommes un peuple résistant qui ne cherche pas la guerre, mais plutôt la paix. Cependant, celui qui cherche la guerre... celui qui nous agressera, le regrettera amèrement».Un avertissement clair lancé au Maroc et son allié israélien par le Président Tebboune lors de sa rencontre périodique avec des représentants de médias nationaux. La crise entre Alger et Rabat fait l'actualité depuis des années, particulièrement depuis le rappel de l'ambassadeur algérien au Maroc, au mois de juillet dernier, en signe de protestation contre des propos du représentant marocain aux Nations unies défendant le droit à l'autodétermination de la Kabylie, donnant lieu à des positions et des décisions pour le moins radicales de la part de l'Algérie (interdiction de survol du territoire algérien par les avions marocains et approvisionnement de l'Espagne en gaz à travers le gazoduc Medgaz, notamment), ainsi qu'une parole avisée et sans hypocrisie.
Dans ce cadre, le Président Tebboune n'a pas manqué d'évoquer Israël et la collaboration militaire de ce pays avec le Maroc, qui n'est pas nouvelle, précisera-t-il. «Celui qui agresse l'Algérie va le regretter», a-t-il mis en garde les deux pays. Tout en rappelant que «le Maroc a des antécédents historiques» en la matière, le président de la République a évoqué les agressions marocaines contre l'Algérie en 1963 pour spolier des parties du territoire nationale, et fustigé dans le même contexte l'idéologie expansionniste du Maroc et les conspirations de ce pays qui a donné refuge aux terroristes et leur a accordé de l'argent et des passeports diplomatiques. C'est dire que le Maroc n'est freiné dans son agressivité contre l'Algérie que par la crainte de sa puissance. Mais, sur de mauvais conseils de la part des Israéliens, le Maroc peut être tenté par une aventure militaire et un conflit de faible intensité reste très probable entre les deux pays, selon plusieurs observateurs.
D'ailleurs, c'est le Maroc qui pousse à l'empoisonnement des relations avec l'Algérie, notamment à travers son soutien avéré à l'organisation déclarée terroriste, en l'occurrence le MAK. «Ce sont les faits pas un discours creux», soutient à ce propos le Président Tebboune. Dans cet ordre d'idée, le président de la République a rappelé que l'Algérie, contrairement à ce qu'avait fait le Maroc, «ne s'est jamais attaquée à l'unité territoriale marocaine», malgré «les antécédents historiques», dira-t-il, en faisant référence au cas de la révolte khattabie et à le crise au Rif.
Sur un autre plan, il a réitéré son appel à l'ONU à s'acquitter de son rôle dans la décolonisation du Sahara occidental, tout en saluant la proposition de désignation de De Mistura en tant qu'Envoyé personnel du SG des Nations unies au Sahara occidental. »La majorité des pays africains sont pour la décolonisation du Sahara occidental, mais il est des enjeux et des défis», a laissé entendre, dans ce cadre, le Président Tebboune.
Quant à l'approvisionnement de l'Espagne en gaz, le président de la République a signé la fin de service du gazoduc transitant par le Maroc. «Nous avons convenu avec les amis espagnols de les approvisionner en gaz naturel via le gazoduc Medgaz », a-t-il précisé, et «en cas d'éventuelles pannes, l'approvisionnement se fera à bord de navires algériens », a-t-il ajouté. Rappelant que l'Algérie continuera à pomper le gaz via ce gazoduc qui traverse le Maroc jusqu'à la fin du contrat en vigueur, prévue pour le 31 octobre.


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