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Tebboune attribue à des magistrats à la retraite le titre de «Magistrat honoraire»



Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi a annoncé, samedi à Alger, la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Président du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), d'attribuer à certains juges à la retraite de la Cour suprême le titre de «Magistrat honoraire», une première dans l'histoire de la Magistrature en Algérie.

Dans son allocution lors d'une cérémonie organisée au Centre international de conférences (CIC) «Abdelatif-Rahal», en l'honneur des magistrats à la retraite de la Cour suprême et ceux décédés, à l'occasion du soixantenaire de la Cour suprême, M. Tabi a annoncé la décision du président de la République, Président du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), d'attribuer à certains magistrats à la retraite le titre de «Magistrat honoraire», conformément à l'article 93 du statut de la Magistrature, une première dans l'histoire de la Magistrature en Algérie».

Le ministre s'est félicité de cette distinction estimant que «c'est le moins qu'on puisse faire à l'égard de Mesdames et Messieurs les magistrats, eu égard à leur apport au service de la Justice tout au long de leur carrière».

«La consécration de telles traditions judiciaires dénote l'intérêt accordé par le président de la République au corps des magistrats et se veut un message fort attestant de sa considération pour le pouvoir judiciaire», a-t-il ajouté.

Des responsables et des juristes de nombreux pays ont affirmé, lors de leur participation, à cette cérémonie, l'importance de la numérisation et de l'échange d'expériences pour moderniser le travail judiciaire et répondre aux attentes des justiciables.

A cet égard, le Premier président par intérim de la Cour de cassation en Tunisie, Abdessalam Damek, a souligné que «la Justice numérique est désormais une exigence pressante et une nécessité impérieuse pour développer le système judiciaire, améliorer la qualité de ses services et faciliter l'accès à l'information», rappelant que son pays avait «adopté le système de Justice numérique pour améliorer l'efficacité de la Justice et faciliter l'accès à son système».

Il a, également, mis en avant l'importance de la coopération judiciaire entre les tribunaux des différents pays et de l'échange d'expériences et de savoir-faire pour réaliser le progrès souhaité et garantir l'efficacité du travail judiciaire».

Pour sa part, le Secrétaire général de la Cour de cassation d'Italie, Stefano Mugnai, a présenté l'expérience de son pays en matière d'adoption de la numérisation dans le but de «dynamiser le travail judiciaire et atteindre la célérité et l'efficacité requises».

Il a souligné «l'importance de la coopération judiciaire entre les tribunaux des pays et de l'échange d'expériences et de savoir-faire en matière de numérisation et d'adoption de systèmes électroniques».

Le vice-ministre chargé de la Législation et de la Coopération internationale du ministère de la Justice du Royaume d'Arabie Saoudite, Bashar Almofadda, a salué, dans ce sens, le choix du thème de la célébration du soixantenaire de la Cour suprême, soulignant ainsi «son engagement à poursuivre la numérisation du secteur afin de répondre aux besoins des citoyens».

De son côté, le président de la Cour de cassation française, Christophe Soulard, a évoqué, lors d'un exposé, l'importance de la rencontre qui a constitué «une opportunité d'échange d'expériences et de bonnes pratiques», saluant, dans ce cadre, «la coopération bilatérale entre son institution et la Cour suprême d'Algérie, ainsi que les visites mutuelles entre les acteurs dans le domaine de la justice».

Il a également affirmé son engagement à «développer ces relations et renforcer la coopération judiciaire entre les deux parties», soulignant, en même temps, les défis auxquels fait face la justice dans le domaine de la numérisation.

Pour sa part, le président de la Cour suprême en Libye, Abdallah Bourzaiza, a insisté sur «l'importance de favoriser les échanges entre les pays dans le domaine de la transformation numérique de la Justice», avant de présenter l'expérience de son pays qui «a veillé à introduire la technologie dans le domaine de la justice pour renforcer la confiance envers le système judiciaire et permettre aux justiciables de suivre le processus judiciaire».

Il a également rappelé que son institution «a mis en place un système électronique intégré permettant aux justiciables de consulter les mouvements des recours et suivre les affaires».




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