L'année politique 2021 s'est clôturée, hier, par l'annonce des résultats définitifs des dernières élections locales. Confronté à des écueils d'ordre sanitaire, mais également politiques, en raison d'une démobilisation annoncée de l'électorat, l'agenda électoral engagé par le président de la République n'était pas forcément adapté au contexte qui prévalait aux premières semaines de l'année. La maladie du président de la République, la nécessaire promulgation d'un Code électoral répondant aux exigences de la nouvelle Constitution paraissaient comme autant de murs infranchissables aux yeux de certains observateurs de la scène politique nationale. La fenêtre de tirs semblait tellement étroite que l'on voyait mal autant d'actions menées à leur terme et finalisées, un projet politique dans les circonstances que l'on savait au début de l'année. L'Algérie sortait à peine de sa deuxième vague de la pandémie de Covid-19 et l'opinion nationale avait, disons-le, l'esprit ailleurs qu'à la politique. Mais ce n'était visiblement pas l'avis du président de la République qui, sitôt rétabli relance son projet de refonte des institutions de la République. Le 18 février 2021, il s'adresse aux Algériens et fait une annonce majeure, celle de dissoudre l'APN. Le décret officialisant la dissolution de la chambre basse du Parlement paraît le 1er mars. Dix jours plus tard, le Code électoral, mûri et enrichi par les acteurs politiques, est promulgué par ordonnance. La décision présidentielle ouvre une phase nouvelle et inédite dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Et pour cause, la loi électorale a pour principale fonction celle de renouveler le personnel politique. Un acte historique dans l'Histoire de l'Algérie indépendante. Un passage du flambeau au sens concret du terme. Le boulevard ouvert aux jeunes et aux femmes pour exercer la politique a suscité un engouement certain dans ces deux franges de la société. Même si au final, la participation n'a pas été massive aux élections législatives du 12 juin, ces dernières ont eu le mérite de la transparence et permis de faire émerger une nouvelle classe politique, dotée d'une vision rénovée de l'action publique et une perspective différente de celle de ses aînées. L'Algérie venait de faire tranquillement sa révolution politique. Il en sortira du bon et du moins bon et peut-être même du carrément mauvais, mais le temps du changement avait sonné et il n'était pas question de rater ce rendez-vous fixé par les Algériens à travers l'immense Mouvement populaire et pacifique. La conviction du président de la République était justement de répondre à l'exigence de la société en faisant renouveler les institutions tout en y insufflant du sang neuf. Il ne s'est pas trompé, puisque le paysage politique a pris un sacré coup de jeune. La nouvelle Elite nationale finira par imprimer son rythme aux pouvoirs législatif et exécutif. Les séances hebdomadaires relatives aux questions au gouvernement à l'APN renseignent déjà sur la nouvelle dynamique, en attendant un contrôle effectif de l'action de l'Exécutif. La crise sanitaire n'a pas empêché le déroulement du programme présidentiel qui a pris date avec les élections locales, le 27 novembre dernier. Même topo au niveau du rafraîchissement des idées politiques, même engouement de la jeunesse et de la société civile. Une participation en hausse a réconcilié quelque peu les Algériens avec les urnes. Le chemin de la pleine démocratie demeure encore très long, mais deux importants pas ont été franchis. Le président de la République a accompli une importante mission dans le cadre de l'émergence de la Nouvelle Algérie. Il a confié les clés des pouvoirs législatif et local à une nouvelle génération d'Algériens. À quelques jours de la fin de l'année, on peut mesurer le chemin parcouru, le rythme rapide, mais contrôlé de la mue d'une Algérie politique qui devra faire la preuve de sa maturité et de sa capacité à agir sur les évènements pour sortir la nation de son marasme sociopolitique. En effet, réconcilier l'Algérien avec la politique ne sera pas une entreprise facile, en ces temps de grande manipulation et de guerre de 4e génération. À ce propos, le président de la République n'a jamais manqué de souligner la frontière ténue entre le militantisme politique sincère au bénéfice de la nation et l'activisme destructeur piloté de l'étranger. Tebboune n'a pas tourné autour du pot sur cette question précisément et frappé avec la même fermeté la main de l'argent sale et celle qui a tenté de détourner les Algériens pour les pousser sur une piste chaotique. Il faut dire que le président de la République a largement été aidé dans son action par les citoyens. Même s'ils n'ont pas adhéré massivement à l'idée d'une refonte des institutions à travers le suffrage universel, ils ne sont pas tombés dans le piège tendu par les ONG et autres officines étrangères, fabriquant du désordre. On se retrouve à la fin de cette année 2021 avec une APN légitimée par un vote transparent, des APC gérées par un personnel politique renouvelé et une présidence de la République totalement tournée vers l'essor économique et social du pays. 2022 sera l'année de la reconstruction dans une atmosphère désintoxiquée des relents de l'ancien système et des parasites étrangers.
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Posté Le : 23/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saïd BOUCETTA
Source : www.lexpressiondz.com