Algérie

Tazmalt : le commerce informel, une parade au chômage



Tazmalt : le commerce informel, une parade au chômage
S'il y a une activité qui fait florès à Tazmalt, c'est bien le négoce informel. Un filon qui mobilise jeunes et moins jeunes.
Chômeurs en «rupture» de mur, diplômés frais émoulus et travailleurs précarisés, s'y adonnent chaque jour que Dieu fait. Commerce de la fripe, vente d'objets d'artisanats, de téléphones cellulaires, de confiseries, bref tout y passe. «Je ne peux pas, à 25 ans, vivre aux crochets de mon père, qui continuent à user ses vieux jours pour nourrir une famille nombreuse», dira Samir, un jeune diplômé, assis devant son éventaire, composé de bric et de broc. Pour Samir, cette activité est un moyen comme un autre de se tirer d'affaire, en attendant un travail plus en adéquation avec son profil de formation. A proximité du marché hebdomadaire, un autre vendeur de menu fretin soutient que son activité sert surtout à meubler son temps, loin de tout calcul mercantile. «Il n'y a pas de quoi tirer profit de la vente d'objets de rebut», tranche-t-il.
D'aucun parmi ces acteurs du négoce informel, ont préféré jeter leur dévolu sur les articles de cosmétique, les jouets et autres chinoiseries, que les enfants réclament à cor et à cri. Même le commerce de la fripe est très convoité : «Cela fait plus d'une année que je suis dans ce créneau. Au départ, je voulais juste me faire un peu d'argent, tout en noyant le spleen, mais avec le temps et le profit aidant, j'ai décidé d'en faire une activité professionnelle», clame avec une dose d'optimisme, un marchand de fringues établi sur une rue passante de Tazmalt. Si le commerce informel constitue, bien souvent, une parade au chômage, il permet aussi à des travailleurs gagne-petit de mettre du beurre dans les épinards.
«Mon salaire rachitique de fonctionnaire me permet à peine de joindre les deux bouts. Je me suis donc vu dans l'obligation de faire autre chose pour arrondir mes fins de mois difficiles», confesse un quadragénaire, «gardien la nuit et taxieur clandestin le jour», nous confie-t-il. Devant la cherté de la vie et un pouvoir d'achat en chute libre, on raconte que même les retraités sont de plus en plus nombreux à reprendre du service pour maintenir la tête hors de l'eau.




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