Tazmalt : La mendicité prend de l'ampleur
Sans doute, en raison de sa situation géographique et l'importance de son marché hebdomadaire, Tazmalt enregistre un afflux régulier de mendiants qu'on n'observe, peut-être, nulle part ailleurs. On les retrouve partout, ces quémandeurs. Ils écument le marché hebdomadaire, font le tour des cafés et des boutiques, montent dans les transports en commun' Certaines femmes, mal habillées, occupent invariablement le même coin d'une rue très passante. Sans doute pour apitoyer les passants, d'aucuns font la planche, flanquées de toute leur smala. « Elles ne sont pas plus pauvres que nous, ces prétendues mendiantes. La seule différence est qu'elles osent demander la pièce, car obnubilées par le goût du gain », fait remarquer un sémillant jeune homme. Enfoncé dans ses vieux vêtements et adossé au mur, un homme d'un certain âge se sert, lui, d'un écriteau sur lequel est griffonnée la pathologie, réelle ou supposée, dont il serait atteint.Il n'est pas rare, non plus, que des « pères de familles » viennent vous apostropher pour solliciter votre porte-monnaie en invoquant le chômage ou une impotence physique. Le plus souvent, c'est pour « servir une ordonnance médicale » ou « acheter un sac de semoule ». « Ils utilisent tous les subterfuges qu'on puisse imaginer. A tel point qu'on ne peux plus faire le distinguo entre le vrai et le faux mendiant », s'offusque un commerçant, qui refuse de jouer au bon samaritain.
Posté Le : 31/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amazigh. M.
Source : www.elwatan.com