Tazmalt

L'huile d'olive, ce nectar des dieux aux mille vertus, n'accommodera sans nul doute pas toutes les sauces cette année.Son prix a fait une brusque embardée pour atteindre des sommets vertigineux. Pas moins de 600 DA le litre, constate-on, ces dernières semaines à Tazmalt. Un record absolu qui, plus, coïncide avec la période de la campagne oléicole. «Nous n'avons aucune emprise sur les cours de l'huile, et même avec des prix si élevés, nos marges bénéficiaires restent relativement étriquées», soutient le propriétaire d'une huilerie, installée à la périphérie de la ville.«Contrairement à une idée colportée ici et là, nous ne faisons pas dans la spéculation, et à moins de travailler à perte, nous ne pouvons pas vendre moins cher», se défend un autre gérant d'une huilerie, en précisant que dans la mesure où le renchérissement touche tous les produits alimentaires, l'huile d'olive ne peut pas faire exception. Aux abords du marché hebdomadaire de Tazmalt, des revendeurs proposent de l'huile d'olive «de saison» à des prix largement inferieurs : 450 DA le litre.Une différence abyssale que les marchands eux-mêmes disent ne pas pouvoir expliquer. «Chaque commerçant fixe les prix comme bon lui semble», souligne un jeune revendeur. Comme régi par un syndicat occulte, ces commerçants de circonstance affichent tous les mêmes tarifs. Ils vantent de proposer un oléagineux pur et issu de la cuvée 2013/2014. Les vieux millésimes sont vendus à des prix légèrement inferieurs.D'aucuns ne manquent pas, enfin, de mettre en garde contre l'huile frelatée qui, nous signale-t-on, inonde le circuit commercial. «Le meilleur moyen de se prémunir contre l'arnaque est de s'approvisionner chez des personnes connues et dignes de confiance», conseille un oléiculteur du village Allaghane.