Tayeb Louh rêve d'une jeunesse «qui travaille et fait travailler»

Photo : M. Hacène
Par Younès Djama
«Il n'y a pas d'avenir pour le pays sans une réelle croissance de son économie», a déclaré, hier à Alger, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, à la clôture, à la Safex, de la 2e édition du Salon national de l'emploi «Salem 2012», tablant pour ce faire sur une jeunesse «innovante et créatrice de richesse et d'emploi». Le ministre s'est d'ailleurs dit satisfait de la qualité des exposants qui, a-t-il dit, ont pour certains investi dans des créneaux jusque-là inexploités à l'instar de l'énergie renouvelable. M. Louh, qui s'exprimait devant les lauréats des prix d'encouragement décernés aux meilleurs exposants, a appelé à inculquer la culture entrepreunariale au sein de la jeunesse algérienne et qui ne doit pas, selon lui, rester tributaire d'un salaire. «Nous voulons une jeunesse qui travaille et qui fait travailler, qui soit capable de créer de la richesse», à même de sortir le pays de sa dépendance vis-à-vis des importations. Le ministre a, dans ce cadre, plaidé pour une économie «diversifiée» à même de constituer un palliatif salutaire aux hydrocarbures dont les retombées financières constituent l'essentiel des revenus du pays. «Il est primordial de créer une économie d'alternative (aux hydrocarbures), vous en êtes capables et cette tâche vous incombe désormais. Vous vous êtes engagés irrémédiablement dans cette voie. Pour sa part, le gouvernement a fait ce qu'il fallait faire, à savoir qu'il a mis à votre disposition des infrastructures de base. A vous donc de créer des richesses», a affirmé le ministre à l'adresse des jeunes entrepreneurs. «Vous êtes en train de bâtir cette économie diversifiée (?), preuve que les mentalités ont changé au sein de la jeunesse algérienne», a encore indiqué Louh. Profitant de cette tribune, le ministre du Travail a eu une réplique «violente» à l'égard des analystes qui soutiennent que le pays est dépourvu d'une vision économique. «Notre politique tant économique que sociale, en termes d'emploi notamment, est claire. Qu'ils (les analystes, ndlr) jettent un coup d'?il sur les mécanismes d'emploi mis en ?uvre par l'Etat et ils s'en rendront compte d'eux-mêmes», a martelé M. Louh soulignant que la politique de l'emploi repose sur 7 axes. Pour le ministre, cette politique de l'emploi vise non moins qu'à remplacer l'importation par une production nationale et un investissement local. Faisant le bilan de son secteur, Tayeb Louh a rappelé que le nombre de microentreprises créées dans le cadre des différents dispositifs (Ansej, Cnac, Angem) s'élève à plus de 222 000 entités ayant généré 570 000 emplois. Notons, aussi, que lors de la tenue du Salem 2012, a été mise à profit par les exposants pour signer des conventions de partenariats, d'autres ont réussi à écouler leurs marchandises. Une cérémonie de remise de prix d'encouragement a été organisée au profit des meilleurs exposants en présence du ministre du Travail et des cadres du secteur.