Algérie

Tayeb Louh auditionné par la justice



Sur la base des données contenues dans le rapport de l'Office central de répression de la corruption, l'ancien ministre de la Justice, garde des Sceaux Tayeb Louh a été auditionné, mardi, par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed, à Alger.Son dossier sera transmis dans les prochains jours au procureur général de la Cour suprême, dans le cadre de la procédure de privilège de juridiction dont bénéficient ceux qui ont occupé le poste de Premier ministre, les membres du gouvernement ou les walis.
Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed a annoncé, le 23 juillet dernier, que l'ancien garde des Sceaux, ayant occupé ce poste durant la période allant du 11 septembre 2013 au 31 mars 2019, était visé par une interdiction de sortie du territoire national (ISTN).
Dans le même communiqué, le procureur de la République a précisé avoir chargé l'Office central de répression de la corruption d'ouvrir une enquête préliminaire à l'encontre de l'ex-ministre de la Justice sous le règne de Bouteflika, concernant des faits à caractère pénal relatifs à la corruption et ce, conformément aux dispositions de l'article 11 alinéa 3 du code de procédure pénale.
Dans les milieux judiciaires, on évoque également l'implication de Tayeb Louh dans plusieurs scandales politico-financiers. Plus grave encore, on suspecte que Tayeb Louh aurait donné des instructions pour suspendre les poursuites engagées contre l'ex-ministre de l'énergie Chakib Khelil dans le cadre du dossier Sonatrach 2 et aurait joué un rôle pour éviter à Amar Ghoul, alors ministre des Travaux publics, cité dans l'affaire autoroute Est-Ouest, d'être convoqué par la justice.
L'ex-garde des Sceaux serait également poursuivi pour dilapidation de deniers publics, lors de la conclusion du marché des bracelets électroniques, qui a coûté au Trésor public 80 millions de dollars. Ce projet était censé réduire de plus de 50% les charges de détention. Mais aucun bilan de cette opération n'a été rendu public à ce jour.

N. H.


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