Tayeb Belaïz fait de l'humour à TlemcenActualité : les autres articles

«Je ne dresse aucun bilan de mon prédécesseur, mais la bureaucratie dans notre pays est un ogre. C'est absurde, nous avons des lois qu'on n'applique pas, alors à quoi servent ces lois '», s'est interrogé, hier à Tlemcen, Tayeb Belaïz, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, à l'occasion de l'installation du nouveau wali.Et de promettre de mettre fin à cette déliquescence. «Je ne comprends pas pourquoi l'administration exige un acte de décès récent, comme si le mort meurt plusieurs fois' '», s'est-il demandé, avec humour, pour illustrer la situation critique de l'administration. Dans une précampagne électorale qui ne dit pas son nom, le représentant du gouvernement a longuement loué le peuple qui a «tous les droits, qui doit être reçu et écouté par les commis de l'Etat». Sur le cas des logements finis et non attribués à Tlemcen, il a affirmé que «cela ne concerne pas uniquement Tlemcen, mais plusieurs wilayas. Les walis ont peur du mécontentement des citoyens'».
Lors du point de presse, Belaïz s'est prononcé en faveur de la présence des ONG «comme observateurs pendant la présidentielle, à condition qu'elles respectent la souveraineté du pays». Interrogé sur le blogueur de Tlemcen, A. Aloui, incarcéré à Serkadji,il a répondu : «Je sais qu'il est poursuivi pour apologie du terrorisme», occultant le fait que ce jeune est aussi inculpé «pour atteinte à la personne du Président et outrage à corps constitués». Concernant la crise du carburant qui sévit, le ministre a promis d'alléger les mesures (sans les citer) pour normaliser la situation. «C'est une décision du gouvernement de lutter contre ce trafic, et non un arrêté de l'ancien wali, mais je vous promets que les mesures seront allégées pour normaliser la situation.»