Taxis clandestins, un mal nécessaire '

Ils sont partout à travers la ville et proposent leurs services vers toutes les directions. Ils vont la où les taxis réguliers ne s'aventurent jamais et le fait d'être du quartier leur confère un monopole qu'aucun intrus venu d'ailleurs ne peut contester.Il y a ceux qui font la navette entre les agglomérations limitrophes les cités périphériques et le centre ville. Les veilles voitures utilisées auparavant dans ce mode de transport, qui n'a en définitif de clandestin que le nom ont laissé place à des véhicules récents et l'activité apparemment très lucrative attire de plus en plus de monde. Il y a les permanents qui en ont fait leur «job» et les intermittents qui après le travail font quelques courses pour arrondir leurs fins de mois. En cette période estivale, il n'est pas rare qu'un groupe d'amis ou une famille louent pour la journée un véhicule pour une virée en bord de mer. Les nombreuses défaillances des transports en commun et les désagréments que subissent les citoyens durant le trajet les poussent à recourir aux services des taxis clandestins quitte à payer plus du double du prix d'un ticket de bus et à voyager (en sont-ils conscients ') à leurs risques et périls. Dans les cités populaires où les «fraudeurs» activent en grand nombre, comblant le manque et les carences en matière de transport collectif et de services publics, chaque famille a son chauffeur attitré auquel elle fait appel de jour ou de nuit en cas de besoin. L'utilité pour ne pas dire le rôle éminemment social joué par les taxis clandestins est plus qu'évident, et même s'ils manquent souvent de discipline, les immobiliser reviendrait à priver de très nombreux citoyens d'un moyen de transport indispensable pour eux et surtout disponible à tout moment.