Prendre un taxi à Alger continue d'être un problème pour bien des usagers. Au comportement insupportable de certains chauffeurs s'ajoute l'indisponibilité du service dans de nombreux endroits.Hormis les grands centres urbains et les communes du centre de la capitale, trouver un taxi disponible à tout moment et à un prix acceptable n'est pas du tout évident. Le territoire de la capitale est desservi par trois intervenants : les taxis classiques, les clandestins, et, depuis peu, les transporteurs, dont les prestations sont proposées sur une application portable.
Les chauffeurs de taxi détenteurs d'une licence d'exploitation de lignes se plaignent de la concurrence déloyale des clandestins au sein même des stations publiques et dans les grands espaces urbains. Les clandestins, eux, soutiennent qu'ils ne font que «gagner leur pain», il y a de la place pour tout le monde, et leur présence n'est point de la concurrence, puisque les taxis ne répondent, de toutes façons, pas à toute la demande.
«Généralement, les citoyens recourent aux clandestins pour se faire transporter dans des endroits non desservis pas les taxis», indique un fraudeur, ajoutant que les tarifs sont quasiment les mêmes.
Des «taxieurs» dénoncent la méthode des «intrus» qui cassent les prix, parce qu'ils ne paient pas d'impôts et poussent les chauffeurs de taxi à la faillite.
Entre les allégations des uns et celles des autres, on ne peut qu'affirmer que les clients sont loin d'être satisfaits et il ne suffit pas de le souhaiter pour qu'un taxi soit à sa portée. Parfois, il faut même jouir de certaines connaissances pour trouver un transporteur, légal ou illégal. Ce à quoi la troisième catégorie vient de remédier.
En fait, il suffit de télécharger une application, faire sa demande, et, peu de temps après, une voiture en bon état est à sa portée.
Si le service coûte un peu plus cher, la possibilité d'avoir un taxi près de chez soi en quelques minutes, après quelques cliques, est extraordinaire. Mais ce bienfait de la technologie est loin de bénéficier à tous les habitants. Dans certaines localités de la capitale, la connexion internet est mauvaise, ce qui empêche les usagers d'avoir accès à ces applications. Tout compte fait, des inconvénients existent et le règlement de la problématique du transport n'est pas pour demain.
Autrement, les citoyens sont appelés à supporter les caprices et à subir les risques qu'implique le recours aux uns et aux autres. «J'ai failli être agressée par un chauffeur clandestin que j'ai pris de nuit, de la gare routière vers chez moi au Télémly.
Il voulait que je lui donne mon numéro de téléphone et il me faisait des allusions saugrenues», raconte une jeune femme.
«Si le prix est meilleur chez les clandestins, faire appel à des taxis via une application mobile coûte plus cher, mais on a, en retour, la certitude d'être transporté sans la moindre crainte, puisque l'on dispose de toutes les coordonnées du conducteur et de son véhicule», explique une autre jeune femme. Faut-il toutefois préciser que la plupart des citoyens tiennent aux chauffeurs de taxi classiques, et le réflexe de recourir à l'internet ou aux clandestins est loin de se généraliser.
«Des citoyens en ont marre du comportement de certains chauffeurs de taxi, ils sont irrespectueux, avides et peu avenants. L'un d'entre eux a carrément refusé de me transporter parce que c'était l'heure de pointe et il y avait des embouteillages», s'indigne un père de famille.
Mais compter sur la célérité des nouvelles entreprises exerçant sur le Net n'est pas l'idée idoine. «J'habite à la nouvelle ville de Sidi Abdallah. J'ai demandé,avant-hier, un taxi via une application internet. On m'a établi l'itinéraire et le prix.
On m'a appelée pour me demander de patienter, puisqu'aucune voiture n'était encore dans les parages. 48 heures sont déjà passées et on ne m'a pas encore rappelée», témoigne, déçue, une autre femme.
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Posté Le : 05/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel G
Source : www.elwatan.com