Algérie

Taxe sur l'automobile : Les concessionnaires se prononcent aujourd'hui



La dernière loi de finances complémentaire a introduit une nouvelle taxe pour l'acquisition d'un véhicule neuf.

Cette loi, publiée dans le Journal officiel, destinée à mettre « à contribution les concessionnaires automobiles pour soutenir les prix des transports publics en commun » est perçue, le moins que l'on puisse dire, d'un mauvais oeil par le simple citoyen qui sera obligé, encore une fois, à mettre la main à la poche.

Les concessionnaires automobiles, qui ont jusqu'ici observé le « mutisme » face à cette nouvelle mesure du gouvernement, ont décidé de réagir en organisant une conférence de presse aujourd'hui à l'hôtel El-Djazair (ex-Saint Georges) à Alger.

L'ordre du jour de la rencontre sera totalement consacré à cette loi, avons-nous appris auprès de l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A).

Cette mesure, telle que prévue par le législateur, est appliquée à tous les véhicules neufs achetés sur le territoire national ou importés de l'étranger par les particuliers.

Cette taxe, décidée dans le but de soutenir les prix du transport public en commun et de réguler le marché de l'automobile, varie en fonction de la puissance motrice du véhicule.

Ainsi, la taxe pour une cylindrée n'excédant pas les 800 cm3 et qui correspond à 4 chevaux à essence a été arrêtée à 50 000 DA alors que la cylindrée supérieure à 2.500 cm3, soit 13 chevaux administratifs, est taxée 100 000 DA.

Les véhicules qui roulent avec un moteur diesel sont plus lourdement taxés que ceux qui fonctionnent avec de l'essence.

Au lieu d'augmenter les prix du gasoil à la pompe, comme cela a déjà été proposé pour réduire la pollution, l'Etat a, semble-t-il, trouver un autre moyen pour dissuader les amateurs de ce genre de véhicule qui vit plus longtemps mais qui pollue aussi plus que les autres carburants.

A ce titre, il y a lieu de souligner qu'un véhicule diesel, dont la cylindrée est supérieure à 2.500 cm3, est taxé par l'Etat à la faveur de la nouvelle loi à 150 000 DA soit 50 000 DA de plus qu'un véhicule de même catégorie et qui roule à l'essence.

Le législateur précise, par ailleurs, « qu'au titre de la première mise en circulation, la taxe est prélevée par le concessionnaire et reversée comme en matière de droit de timbre ».

En ce qui concerne les véhicules importés par les usagers, la taxe, note-t-on dans le Journal officiel, est acquittée préalablement à tout dédouanement auprès de la recette des impôts du lieu de situation du bureau des Douanes en charge des formalités.

« Le produit de la taxe prélevée, lors de leur première mise en circulation, sur les véhicules de tourisme et utilitaires, est reversé au profit du fonds spécial pour le développement des transports publics », conclut le législateur.




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