Algérie

Taux de réussite au bac: Entre «moyen» et «inacceptable» pour les syndicats



Le taux de réussite au baccalauréat session 2023 s'est établi à 50,63% contre un taux qui avait atteint 58,75% au niveau national, durant la session 2022. Contrairement aux prévisions faites par certains syndicats et syndicalistes, le taux de réussite pour cette session est faible, voire «inacceptable». C'est ce qu'a affirmé au Quotidien d'Oran, Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef). Pourtant, dit-il, cette année scolaire a été «stable» sans aucune grève. «Cette année a été marquée par un retour à la normale avec la fin de la crise sanitaire due au Covid-19». Pour Boualem Amoura, ces résultats doivent nous interpeller à plus d'un titre. «On doit décortiquer et analyser ces résultats et apporter des solutions afin de garantir la qualité à l'école publique. Nous avons toujours exigé la refonte de l'enseignement secondaire, notamment la réorganisation du bac, et ce, depuis 2015. Nous avons déjà travaillé sur cette refonte en 2015 et en 2016, où on a fait pas mal de propositions capables de booster l'école publique algérienne au plus haut niveau, mais on attend toujours», dit notre interlocuteur. Il souligne que ce taux reflète en fait le niveau de nos élèves qui ont évolué dans un système éducatif qui a besoin d'être revu. Et de préciser que même pour ceux qui ont eu le baccalauréat, beaucoup rencontrent des difficultés à l'université. D'ailleurs, dit-il, même une partie de ceux ayant obtenu 17 et 18 de moyenne et qui ont été orientés à l'Ecole nationale supérieure de mathématiques à Sidi Abdellah, a trouvé des difficultés. Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), a affirmé pour sa part que ce taux s'avère moyen, mais il est faible comparativement aux années précédentes, même celles qui ont précédé les années du Covid-19. Il a affirmé que «certes, les sujets étaient à la portée des élèves moyens, selon les avis de la grande majorité des candidats et des enseignants, mais il ne faut pas oublier que cette année n'est pas une année normale et les années du Covid ont laissé tout de même leurs séquelles pédagogiques». Les candidats au baccalauréat de cette année se sont retrouvés avec un programme assez encombré avec un cumul d'insuffisance des acquis. Notre interlocuteur a précisé que son syndicat était pour l'annulation progressive du système des classes par groupes, plaidant plutôt pour un retour progressif au système classique d'une année à une autre, que ce soit pour le volume horaire ou par rapport aux programmes. M. Boudiba a plaidé encore une fois pour la réforme du secondaire et la réorganisation du bac. A noter que les syndicats dont le Satef ont été invités mardi prochain pour une réunion d'évaluation des acquis du cycle d'enseignement primaire.


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