Algérie

Tati revisite le camp de concentration de Djelfa



Les 9es rencontres cinématographiques qui se déroulent au théâtre Malek Bouguermouh, dans la ville de Béjaïa, ont été inaugurées, avant-hier soir, par la projection en avant-première d’un documentaire qui braque les pleins feux sur un épisode à cheval entre l’histoire d’Algérie et celle de la France coloniale : Dans le silence, je sens rouler la terre, de Tati. Mohamed Lakhdar est allé au fond de la mémoire pour rapporter l’épisode des Espagnols jetés par le régime pétainiste au cours de la Seconde Guerre mondiale dans le camp de concentration de Aïn Sraïr, à Djelfa. Le documentaire fait la part belle aux poèmes nostalgiques et de révolte de Max Aub, écrivain espagnol, qui raconte la douleur de ses compatriotes avec lesquels il a partagé l’enfer de Aïn Sraïr. La victoire des troupes de Franco, après la guerre civile espagnole, a jeté les républicains dans une spirale d’exactions qui les a menés jusqu’au camp de Djelfa, dont il ne reste aujourd’hui que des ruines et des bribes de souvenirs.
Le cinéaste a cherché vainement une trace de cet épisode douloureux effacé de l’histoire officielle du pays.
Le centre des archives de Djelfa, affreusement vidé par le colonisateur, n’a gardé aucun témoignage ; le musée de la ville encore moins. «Notre rapport avec l’histoire reste problématique», estime M. Tati.
 


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