«Tartuffe» au TRO

Un agréable divertissement La formation belabbésienne «La Scène d’or» était, samedi en soirée, sur la scène du Théâtre AbdelKader Alloula pour présenter une libre adaptation du «Tartuffe» de Molière. Le public oranais n’était pas, hélas, au rendez-vous pour ce deuxième spectacle qui entre dans le cadre du programme spécial pour le mois de ramadhan. L’heure tardive de la représentation (au delà de 22h30) n’aura pas encouragé les férus du 4ème art à se déplacer en grand nombre à ce spectacle qui a, pourtant, été d’une assez agréable facture. Fondée, il y a à peine deux ans, un groupe d’étudiants de l’Institut d’art dramatique de Sidi Bel Abbès, la formation «La Scène d’or» a choisi pour son baptême, la scène du Théâtre AEK Alloula pour présenter une œuvre du patrimoine universel. Ce spectacle est parrainé par l’association oranaise Ibdae El Djazaïr qui vient de participer, au mois d’août, en association avec la coopérative Djahid de Sidi Bel Abbès, à deux festivals de théâtre en Tunisie avec le spectacle «El Djahim». Selon les déclarations de son président, M. Amine Missoum, l’association tente de réitérer la même expérience avec la formation «La Scène d’or» qui est en train de mettre au point son spectacle en vue d’une éventuelle participation aux Journées Théâtrales de Carthage au mois de novembre prochain. Adaptée et mise en scène par le jeune Bouadjadj Ghalem, la pièce «Tartuffe» est une version modernisée de la célèbre œuvre du grand dramaturge français. On y retrouve les mêmes ingrédients. L’action se déroule dans un décor fort simple fait de tentures qui matérialisent un intérieur classique. La pièce est une critique de mœurs qui met en scène un Tartuffe bien de chez nous, un vieil imposteur qui collectionne les vices: faux dévot, cupide, veule et libidineux, qui arrive à leurrer son hôte crédule mais autoritaire envers sa progéniture. L’imposteur sera confondu à la suite d’un rusé stratagème échafaudé par la maîtresse de maison qu’il cherchera à séduire. Un agréable divertissement servi par de jeunes comédiens qui n’ont pas démérité mais qui gagneraient à travailler davantage leurs voix.