Algérie

Tartag se retire des services de renseignement



Les dégâts collatéraux de la démission précipitée du président de la République, il est quasi-impossible de tous les recenser, même si nombreux sont ceux auxquels l'on pouvait s'attendre, tellement les contentieux et les guerres larvées ont été légion à l'intérieur même du pouvoir, surtout depuis que les Algériens n'étaient pas certains de qui tenait réellement les rênes du pays.Des conséquences, donc, de la démission ou la déchéance de son pouvoir du Président Bouteflika, les Algériens plus ou moins édifiés sur ce qui agitait les arcanes du pouvoir avaient de quoi s'interroger sur le devenir des institutions sensibles léguées par le président de la République. Finalement, depuis hier, on sait ce qu'il est advenu du département de surveillance et de sécurité, rattaché à la présidence de la République, que dirigeait le général Athmane Tartag, dit Bachir. Un organe auquel était confiée, comme son nom l'indique, la délicate mission du renseignement. Une entité très spéciale née du démembrement, d'abord, du Département de renseignement et de sécurité (DRS) auquel le Président avait commencé par lui ôter quelques-unes de ses prérogatives stratégiques à l'automne 2013, dans ce qui avait tout l'air d'une entreprise menée directement pour s'affranchir définitivement de l'armée, alors que «officiellement», c'était une restructuration des services de renseignement.
C'est ainsi que le Président Bouteflika finira par avoir le général Toufik, en le mettant «à la retraite», et installer ceux qui étaient proches de lui aux manettes de l'ANP dont le général Tartag à la Direction de surveillance et de sécurité, en 2015. Entité tellement spéciale qu'elle était rattachée à la présidence et non plus à l'armée, comme depuis toujours.
Ainsi, le Président Bouteflika a emporté avec lui son coordinateur des services. Selon plusieurs médias, qui avaient fait état de la démission de Tartag hier, le retrait de ce dernier est intervenu entre le moment de la diffusion du musclé communiqué de l'état-major de l'ANP et celui par lequel le Président annonçait sa démission.
Azedine Maktour


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