Devant être applicable depuis plusieurs mois, la tarification fixée par
le ministère des Transports pour l'obtention du permis de conduire semble
diviser la corporation des 6.000 gérants d'auto-écoles, d'où l'intervention de
la fédération nationale de cette profession, sous l'égide de l'Union générale
des commerçants et artisans algériens (UGCAA).
Cette dernière vient d'adresser
par l'intermédiaire de ses bureaux de wilaya une note dans laquelle elle
rappelle la nécessité d'uniformiser les tarifs de passage des différents
examens pour l'obtention du permis de conduire. Dans son argumentaire, la
fédération, affiliée à l'UGCAA, indique que cette nouvelle tarification est en
rapport avec le programme national élaboré par le ministère des Transports
relatif à la formation théorique et pratique des candidats pour la conduite des
véhicules automobiles, lequel programme a fixé à 25 leçons pour le code de la
route et 30 pour la conduite, et ce, selon ses initiateurs, visant à une
formation complète et satisfaisante des futurs conducteurs. La fédération
rappelle que cette démarche vise à améliorer le niveau de formation et
éradiquer le phénomène des accidents de la route avec comme objectif de
préserver l'éthique et l'image de la corporation des gérants d'auto-écoles.
Ainsi, pour l'aspect théorique comprenant
le code de la route et des cours élémentaires de mécanique, les droits
d'inscription pour les 25 leçons sont fixés à 12.000,80 DA comprenant 250 DA la
séance, les frais du dossier estimés à 1790,00 DA, l'impôt forfaitaire unique
(IFU) de l'ordre de 12% du total en TTC, le tout pour 9004,80 DA auxquels il
faut ajouter 3.000 DA pour les frais du premier examen.
Dans sa note, la fédération
rappelle aux gérants d'auto-écoles que les cours doivent être dispensés en
session avec des séances de révision. Il est précisé, par ailleurs, que les
nouveaux inscrits ne doivent en aucun cas être mélangés aux anciens afin
d'éviter toute perturbation dans le déroulement de la formation. Quant aux
candidats qui auront raté certaines séances, ils ne pourront passer leur examen
qu'après avoir suivi les leçons manquantes qui seront dispensées lors d'une
période spéciale.
Concernant les cours de conduite
dont le nombre est de 30 avec l'augmentation de la durée qui passe de 45 à 60
minutes, sur la base de 14 DA la minute, et qui doivent être dispensés par un
instructeur breveté, la nouvelle tarification fixe le montant d'une seule
séance à 840 DA plus 100,80 DA d'IFU donnant une somme globale de 940,80 DA.
Cette dernière multipliée par 30 fera que le candidat devra débourser 28.224,00
DA. Le nouveau dispositif prévoit d'une part le suivi de la formation par
l'instructeur tenu de porter sur une fiche de chaque candidat ses appréciations
et de l'autre un nombre ne dépassant pas 15 fois le nombre d'examens pour les 3
épreuves.
Pour rappel, ce nouveau
dispositif fait partie du projet de loi approuvé au mois de juillet dernier par
les parlementaires des deux chambres modifiant et complétant la loi du 19 août
2001 relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation
routière. L'un des principes directeurs de cette loi est la consécration du
principe de la rétention du permis de conduire, l'introduction du permis à
points et la restructuration du chapitre VI relatif au régime des sanctions aux
infractions aux règles de la circulation routière.
Contacté à cet effet, M.Zinou,
le premier responsable de la fédération en question, estime que le programme en
matière portant le volume horaire à 55 heures a fixé la durée d'ajournement
entre un examen raté et un autre à un mois, alors qu'auparavant elle n'était
que de 15 jours. Selon notre interlocuteur, les candidats posent beaucoup plus
le problème du temps que les aspects financiers. M.Zinou relèvera au passage
que ce programme devait être accompagné de la réalisation au niveau national de
quelque 71 circuits d'examen, dont 32 devraient être fin prêts vers la fin de
l'année en cours, alors que le reste le sera en 2010. «Toutefois, jusqu'au jour
d'hier, aucun de ces circuits n'a été réalisé», devait conclure notre
interlocuteur.
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Posté Le : 26/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com