Algérie

Tapis rouge aux investisseurs



Introduisant une batterie de mesures incitatives pour assurer une relance efficiente de l'économie nationale, le nouveau projet de loi sur l'investissement, s'est particulièrement penché à travers l'article 28 sur la définition des zones concernées par ces avantages. Ce dernier cible les investissements réalisés sur «les sites appartenant aux Hauts-Plateaux, au Sud et au Grand Sud, dont le développement nécessite un accompagnement particulier de l'Etat, et enfin les sites qui possèdent des potentiels de ressources naturelles précieuses à valoriser». Ces derniers bénéficieront d'une série d'exonérations en matière de taxes douanières, fiscales et parafiscales qui leur permettront de renforcer leur trésorerie, dès la création de leurs entreprises. Une aide précieuse du fait qu'elle cerne les vrais besoins de la phase d'investissement, et consolide une entrée en exploitation sans obstacles majeurs. Il faut dire que toute l'importance de ces mesures réside dans l'instauration de nouveaux mécanismes d'investissement, susceptibles d'activer de nouveaux leviers économiques, avec la célérité et l'efficacité qu'impose la complexité de la conjoncture économique. Autrement dit, la spécification de l'investissement par régions, intervient en plus des grands programmes assignés à désenclaver les zones déshéritées, à intégrer les potentialités de ces zones dans une vision globale, qui vise en finale, une décentralisation étudiée. Cette dernière ne peut se faire qu'à travers l'amélioration d'environnement de l'investissement dans ces zones, et leur dotation de traitements spécifiques. Car il y a lieu de convenir qu'en matière de foncier industriel, les zones sus-citées représentent un atout économique indiscutable, et incomparable à la faiblesse de la zone côtière où sont concentrés l'essentiel des activités. Une zone, où le manque de perspectives ambitieuses s'amplifie sous le poids de la saturation et du surpeuplement, obéissant à un jacobinisme aveugle. D'où l'importance stratégique accordée par l'Etat au développement dans les Hauts- Plateaux et le Grand Sud. Et ce dans la mesure où les effets de la décentralisation, apporteront une espèce d'autonomie administrative et décisionnelle, hautement nécessaire à l'émergence d'une dynamique économique forte. C'est en profondeur l'aboutissement vers lequel se dirigent ces nouvelles dispositions économiques, en vue d'établir les bases qui permettront de relever les défis de l'heure. Ces derniers s'inscrivent dans la volonté de l'Etat à transformer ces zones en pôles d'investissements constituant les bases arrières d'une politique économique, essentiellement dédiée au développement et la préservation de la production nationale, et notamment au développement des exportations. Une orientation qui prend une importance cruciale, eu égard à l'émergence d'une dynamique d'échange économique avec les partenaires africains, dûment renforcés ces deux dernières années par le volume de partenariats et d'accords signés. C'est dire que le développement de l'investissement dans les Hauts-Plateaux et le Grand Sud, devrait s'imposer désormais comme force de frappe dans la région. À cela s'ajoute l'impératif de préparer une entrée porteuse d'ouvertures, la Zone de libre-échange continentale africaine. Une préparation qui met les zones concernées par le projet de loi sur l'investissement en première ligne de cette direction économique.


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