Tapis rouge

On déroule le tapis rouge à Hayatou, on lui réserve un accueil chaleureux et il est même reçu avec tous les égards par le Premier ministre. Il a de quoi en être fier d'autant qu'il n'a jamais été aussi gâté qu'il l'est aujourd'hui.L'Algérie déploie de grands moyens pour le convaincre de sa capacité à accueillir la CAN-2017 et le lui fait savoir bruyamment tambour battant. On lui fait la cour, on cherche à lui plaire, on le choie et on le traite comme un roi rien que pour lui soutirer l'accord de principe nous donnant les faveurs d'organsiner la CAN-2017. Si tout cela ne le convainc pas, c'est que l'Algérie n'a aucun poids dans l'échiquier africain. Mais ça c'est une autre histoire et ce qui nous intéresse, c'est uniquement le président de la CAF qui fait tout pour «zapper» l'Algérie au profit d'autres pays africains moins nantis et moins pourvus en infrastructures sportifs et hôteliers pour pouvoir abriter une CAN. Cela revient à dire que le poids de nos représentants à la CAF n'est pas aussi «lourd» qu'ils le laissent croire. Sinon, comment expliquer que le Camerounais nous toise et regarde l'Algérie avec dédain. C'est le cas de le dire quand on est réduits à lui dérouler le tapis rouge pour être en grâce auprès de lui. Qu'on le veuille ou non, l'Algérie est un pays d'un autre calibre pour qu'elle se permette de telles largesses envers quelqu'un qu'elle a largement contribué à propulser à la tête de la CAF en 1988. Issa Hayatou a, semble-t-il, oublié tout ce qu'a fait notre pays pour lui. En fin de compte, et au lieu d'afficher sa gratitude et sa reconnaissance, il se comporte en oublieux capable de poignarder dans le dos. Si jamais l'Algérie ne bénéficie pas de l'organisation de la CAN-2017, elle ne doit se prendre qu'à elle-même et se mordre les doigts d'avoir accordé sa confiance à Hayatou, loin de la mériter quand bien même nos dirigeants arriveraient à lui forcer la main.