Taoufik Makhloufi au Temps d'Algérie

Le champion olympique du 1500m se dit prêt à accomplir une grande saison.«Je n'ai jamais demandé à être payé cash pour prendre en charge ma préparation.» C'est ce que nous a déclaré, hier matin, Taoufik Makhloufi qui a tenu à nous contacter afin d'apporter certaines précisions sur son plan de préparation.«Je suis parfaitement au courant de la règlementation algérienne et je ne suis pas fou pour demander qu'on verse l'argent de ma prise en charge dans mon compte en banque. Je dépends d'une Fédération et tout ce que je fais est en accord avec elle», a-t-il ajouté. Le champion olympique du 1500m se trouve toujours en Algérie alors qu'il devrait être sous les ordres de son entraîneur, Philippe Dupont, pour préparer une saison des plus importantes, celle des jeux Olympiques de Rio de Janeiro. Un Philippe Dupont inquiet dans un entretien qu'il a accordé à un quotidien national, mais qui a outrepassé son rôle, allant jusqu'à s'en prendre aux institutions de l'Algérie. Cela lui a valu, du reste, une réponse cinglante de la part du président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, qui trouve inadmissible qu'un entraîneur critique un pays alors que son rôle doit se confiner à un aspect technique. «Philippe Dupont n'a fait qu'exprimer une inquiétude, nous a dit Makhloufi, car il craint que j'accuse trop de retard dans ma préparation. Ceci dit, il aurait dû se garder de parler de choses qui le dépassent et rester dans le domaine technique». Le champion olympique se dit prêt à accomplir une grande saison s'il retrouve la forme. «Il ne faudrait pas qu'il y ait plus de retard dans ma préparation. Je suis encore capable de faire encore honneur à mon pays et à mes compatriotes. Tout ce que je demande c'est qu'on ait confiance en moi», a-t-il indiqué. Il nous a fait savoir qu'en ce moment, il n'est pas inactif. «Ne croyez pas que je ne fais rien. Bien qu'étant toujours en Algérie, je m'entraîne. Tout ce que j'accomplis en ce moment, je le réalise en complet accord avec mon coach qui m'a envoyé mon programme de préparation», fait-il savoir. En ce qui concerne cette histoire de visa Schengen qu'il n'a eu que mardi dernier, il révèle que durant le mois d'octobre, il est allé à Doha, au Qatar, pour se soigner d'un mal au dos au Centre de médecine sportive, Aspetar. «J'avais mon passeport, a-t-il déclaré. Je ne pouvais donc pas introduire de demande de visa Schengen. Ce n'est qu'après mon retour de Doha que je suis allé au COA pour demander ce document mais la dame qui s'en occupe était en congé. Il a fallu attendre son retour pour le faire. Une fois la demande introduite, on s'est aperçu au consulat de France qu'il y avait erreur sur ma date de naissance d'où une nouvelle demande et encore du temps à attendre. Le problème a été réglé et je suis maintenant en train d'effectuer des démarches pour un visa pour l'Afrique du Sud où je dois passer au mois de janvier un stage en altitude. C'est ma fédération qui s'en occupe. «La suite, selon lui, se fera en concertation avec Philippe Dupont et son manager. «Je devrais débuter ma saison par des réunions en salle en février mais pour l'instant je ne suis pas affirmatif.» Comme il n'est pas affirmatif nonplus sur la course qu'il va privilégier. «Normalement tout devrait se faire pour le 1500m mais il y a le 800m et là, il va falloir en parler avec mon coach. C'est encore trop tôt pour nous orienter d'une manière définitive. En tout cas, je sais ce que je fais et il faut me faire confiance. Makhloufi est loin d'être fini. Il peut encore donner beaucoup de satisfactions à son pays et à ses compatriotes.»