Tamokra : Scolarité perturbée

Des écoles fermées et une APC mise sous scellé. Après une longue période de diète pédagogique, imposée par la pandémie de la Covid-19, la rentrée des classes dans certaines localités de la commune de Tamokra est perturbée.Si la situation résulte d'un aléa lié à l'état souffreteux des structures pédagogiques, elle est aggravée par un bras de fer opposant des parents d'élèves aux responsables de la municipalité. C'est le cas dans le village Tizi Aïdel et, à un degré moindre, celui de Taourirt, dont l'école est fermée depuis des décennies.
Sur une recommandation récente des services du CTC, les locaux pédagogiques de Tizi Aidel sont fermés à leur tour. «En attendant l'inscription d'une école de remplacement, dont la réalisation nécessite énormément de temps et de moyens, nous avons trouvé une solution alternative. Nous avons scolarisé les élèves issus de ces deux villages au chef lieu de la commune, en leur assurant le transport et la restauration», a fait savoir un élu à l'APC, informant que même l'option de réhabilitation du primaire de Tizi Aidel requiert l'expertise d'un bureau d'étude et le choix d'une entreprise spécialisée.
Pour leur part, les parents d'élèves qui ont entrepris avec leurs propres moyens la restauration de l'école de Taourirt, dans l'optique d'y faire scolariser leurs enfants, ont essuyé un niet catégorique des autorités. «Notre responsabilité pénale est engagée. Il n'est pas question de mettre en danger la vie de nos enfants et de leurs enseignants, en autorisant une activité pédagogique dans des structures vétustes et fragiles», martèle notre interlocuteur, en appelant les parents à «la lucidité et à la raison».
Les parents, du moins une partie d'entre eux, ne veulent visiblement pas en démordre. «Nous avons tenté à maintes reprises de convaincre l'APC, mais on nous a opposé un mur de mépris. Ces derniers temps, le maire n'a même pas voulu nous recevoir. Nous avons alors décidé de garder nos enfants à la maison et de procéder à la fermeture du siège de l'APC», fulmine un parent d'élève du village Tizi Aïdel.
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