Algérie

Tamokra : De l'eau 4 heures par semaine



La population de la commune de Tamokra endure le calvaire des Danaïdes à longueur d'année. La desserte publique d'eau potable est soumise à un rationnement drastique. «L'eau n'est distribuée qu'à raison de 4 heures par semaine en moyenne», confie Azikiou Hamid, le P/APC.Le maire avoue l'impuissance de l'APC à assurer une gestion, sinon satisfaisante, du moins correcte du réseau AEP. «Nous n'avons ni la ressource humaine suffisante, ni l'encadrement technique nécessaire, ni les moyens financiers pour assurer la maintenance du réseau. Actuellement, nous avons des pompes avariées que nous ne pouvons pas réparer, faute d'argent», confesse le maire.
D'autre part, un investissement colossal de près de 70 millions de dinars a été réalisé au cours de ces dernières années par la direction des ressources en eau dans l'optique d'améliorer l'approvisionnement en eau potable de la commune. Néanmoins, relève-t-on, le résultat escompté n'est pas au rendez-vous. «Nous avons été dotés d'une station de traitement monobloc et d'une chaîne d'adduction équipée de trois stations de reprise, mais la connexion de ces ouvrages au réseau de distribution n'est pas encore réalisée, alors que les équipements commencent à se dégrader», se lamente l'édile communal.
Outre la mise en service de ces équipements et le transfert de l'eau du barrage de Tichi Haf, les responsables de l'APC souhaitent se délester de la gestion de l'AEP au profit de l'ADE. «L'ADE devait prendre le relais le 1er février 2019, conformément à une décision de la wilaya. De notre côté, nous avons rénové des locaux pour permettre à cette entreprise de s'y installer. Nous nous sommes aussi engagés à l'accompagner en lui fournissant l'assistance nécessaire. Hélas, nous sommes toujours dans l'expectative», déplore M. Azikiou.
A l'approche de la saison estivale, le spectre d'une rupture d'approvisionnement hante les esprits. Du moins, si le statu quo devait perdurer. «L'eau est distribuée une fois tous les 10 à 15 jours. Dans certaines localités, l'attente se fait encore plus longue. Nous attendons l'été avec beaucoup d'appréhension, car on sera sans doute astreints à la corvée d'eau pour maintenir nos réserves à flot», suppute un citoyen du village Taourirt.


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