ammam Salam, un sunnite modéré de 67 ans et une personnalité politique de consensus qui s'est aussitôt engagé à protéger son pays des répercussions du conflit en Syrie voisine, a été nommé, hier, Premier ministre du Liban. Il remplace Najib Mikati, qui avait démissionné, le 22 mars dernier, après des divergences liées au conflit en Syrie avec le Hezbollah. « Je m'engage à faire sortir le Liban des divisions politiques qui se sont répercutées sur le plan de la sécurité, à éloigner les dangers de la situation tragique (dans le pays) voisin », dit-il, peu après sa nomination. M. Salam devra faire face à d'autres défis. Il devra mener des tractations pour former son équipe. La coalition chiite se prononçant pour un gouvernement d'union nationale alors qu'il a parlé, hier, d'un gouvernement « d'intérêt national ». Et préparer les prochaines législatives, prévues en juin mais menacées de report faute d'accord sur une nouvelle loi électorale. Tammam Salam aura la lourde tâche de rapprocher les différents courants pour aller de l'avant. Appartenant à l'une des grandes familles politiques du Liban, il devrait connaître la voie à suivre. Il est le fils de Saëb Salam, qui a été six fois Premier ministre entre 1952 et 1973. Il a lui-même été ministre de la Culture entre 2008 et 2009. Contrairement à d'autres personnalités politiques sunnites, il ne s'est jamais exposé contre les mouvements chiites. L'actuel Parlement est formé de 128 députés dont 61 du Hezbollah et ses alliés et 60 de la coalition sunnite. La nomination d'un sunnite à la tête de l'exécutif relève du système politique libanais basé sur un partage du pouvoir à base confessionnelle. Le poste de président de la République est attribué à un chrétien maronite, celui du chef du Parlement à un musulman chiite. La position centriste de Walid Joumblatt, qui dispose de sept sièges, fait de lui un « faiseur de rois » dans le sens où il peut choisir son clan.
Posté Le : 06/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira B
Source : www.horizons-dz.com