Tamazight : pétition pour un quotidien public d'information

32 ans après le Printemps berbère de 1980, la revendication identitaire semble évoluer à pas comptés.
L'anniversaire du 20 Avril de cette année est pour certains militants de la cause berbère l'occasion de secouer les esprits et appeler à regagner le terrain. Dans ce contexte, de nombreux écrivains, universitaires, journalistes, artistes, étudiants et autres intellectuels et militants viennent de signer une pétition, qui circule encore, «pour un quotidien public d'information en tamazight». Il est «exigé de l'Etat algérien de mettre à la disposition de tamazight un élément important dans l'activité sociale de la langue : un quotidien public d'information».
«Ressuscité à l'écrit, tamazight gagne dans son environnement naturel des espaces réservés jusque-là au bilinguisme dominant (arabe-français)», écrivent les pétitionnaires. La «volonté», que l'on souligne, de l'Etat algérien «de promouvoir, à travers ses institutions, tamazight», est vite contredite par le terrain. «Cette volonté est en deçà des attentes des Algériennes et des Algériens (du moins des amazighophones). Ce manquement est lourdement ressenti en matière de mise en place de canaux de communication», est-il écrit. Et ce n'est pas la chaîne de télévision en tamazight, traductrice d'un «folklore culturel», qui pourra combler ce vide.