Algérie

« Tamarrod » divise la classe politique Tunisie



« Tamarrod » (rébellion), le mouvement tunisien qui a lancé une collecte de signatures afin de dissoudre l'Assemblée nationale constituante et autres institutions, est une tentative de « copier une chose étrangère » au pays pour « faire échouer le processus de transition », affirme Ali Larayedh, le chef du gouvernement provisoire tunisien. « Il met en danger, dit-il dans un entretien à des radios publiques et privées, non seulement le processus démocratique mais l'exécutif également ». Mais le Premier ministre, qui dit faire confiance à « la maturité du peuple et à la majorité de la classe politique », doute des capacités de ce mouvement qui s'entredéchire à réussir son challenge : récolter deux millions de signatures avant la fin de ce mois pour « exiger » la « dissolution » de la Constituante. Ibtissem Jomaâ, membre de « Tamarrod », demande à Larayedh de songer plutôt à « fixer la date des prochaines élections » et de cesser ses « accusations » contre un mouvement qui ne fait qu'exprimer les craintes du peuple tunisien. « Tamarrod, dit-elle, n'a aucune relation avec des parties étrangères contrairement à ce qu'avance le chef du gouvernement. » En réponse, Larayedh annonce que les élections se tiendront « avant la fin de l'année en cours et pour la période de transition et pour les élections », avant de tirer à boulets rouges sur ceux qui appréhendent déjà les prochaines échéances et qui ne font pas cas de la « fermeté du gouvernement à l'égard de la présence d'organisations ou de milices hors-la-loi ». Comme pour « jurer » qu'il dit vrai, il évoque le nombre de touristes qui serait « en augmentation constante ». Belkacem Becouche, secrétaire général de Nidaa Tounes, ne pense pas moins qu'Ibtissem Jomaa. « Le mouvement a le droit de s'exprimer librement sur la situation actuelle du pays tant qu'il est pacifique et qu'il n'enfreint pas les lois », dit-il appelant « tous les partis actifs sur la scène politique à faire des concessions pour garantir la tenue d'un dialogue national qui permette au pays de sortir de cette crise ». Ce mouvement, qui a été créé après celui d'Egypte qui a mené à la déposition du président Mohamed Morsi, a suscité une large polémique en Tunisie. Des formations politiques se sont empressées d'apporter leur soutien, comme la coalition de gauche, le Front populaire, composé de 12 partis, et de l'Union pour la Tunisie qui, lui, en compte cinq. D'autres de le dénoncer comme un mouvement dangereux pour la stabilité du pays.


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