Tamanrasset sous haute surveillance

Quelques jours après l'attentat kamikaze ayant ciblé un détachement de l'ANP à Timiaouine, (Bordj Badji-Mokhtar), la vapeur de psychose écume encore l'air de la capitale de l'Ahaggar. De nouvelles mesures sécuritaires draconiennes ont été prises par le haut commandement de la 6e Région militaire dans toute la ville de Tamanrasset où il a été procédé à la fermeture de plusieurs axes routiers.Ce nouveau dispositif concerne particulièrement les passages débouchant sur les accès aux brigades de gendarmerie ainsi qu'aux autres institutions militaires implantées dans la ville, sans oublier l'axe menant vers le commandement du secteur de la gendarmerie et vers le siège de l'état-major de la 6e Région militaire.
Selon une source sécuritaire, ces mesures auraient été décidées suite à la dernière visite de travail et d'inspection ayant conduit le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire par intérim, le général-major Saïd Chanegriha, à la 6e Région militaire à Tamanrasset, où il a réitéré son engagement à mener une lutte sans merci contre le terrorisme et les groupes armés qui tentent de s'en prendre à la sécurité nationale.
Le général-major Chanegriha a promis ainsi une riposte puissante et intransigeante par la force des armes et le pouvoir de la loi, jusqu'à l'éradication totale et définitive des hordes obscurantistes qui activent aux frontières. Ces mesures, précise encore notre source, visent ainsi à faire barrage aux éventuels attentats et attaques terroristes dans cette région qui continue de payer le prix fort de sa proximité avec l'instable région sahélo-saharienne.
Il convient de rappeler que la wilaya de Tamanrasset, qui abrite le quartier général du Cemoc après sa propulsion, en 2010, en première ligne de la lutte contre le terrorisme au Sahel, a déjà été la cible d'un attentat kamikaze en mars 2012 lorsqu'un véhicule bourré d'explosifs avait soufflé les bâtiments du groupement de la gendarmerie et le cimetière y attenant, faisant ainsi une vingtaine de blessés parmi les gendarmes, les pompiers et les passants et tuant les deux kamikazes maliens, chair à canon du groupuscule commanditaire de l'attentat : le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest.

RABAH KARECHE