Tamanrasset, les projets structurants et le troisième mandat Le maillon manquant

Entre les grands projets structurants qu'il a inaugurés à Tamanrasset et la sollicitation de ses courtisans pour postuler à un troisième mandat présidentiel, Bouteflika a oublié l'essentiel: la consécration des droits sociaux des citoyens. La situation des droits sociaux des citoyens est dramatique», répète Maître Ksentini, ces derniers temps. Quand c'est le président de la commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'Homme (CNCDPDH) qui le dit avec insistance, cela doit être pris comme un signal d'alarme, une alerte. (Voir «Le Quotidien d'Oran» du 31 décembre 2007). La visite du chef de l'Etat dans la capitale du Hoggar, Tamanrasset a laissé un goût amer chez les habitants de la région qui n'ont rien vu et ne verront rien venir de sitôt comme impacts des projets lancés sur leur quotidien désastreux. Pour ceux qui veulent voir tout blanc, «le président ne fait que du bien pour ce pays, il a inauguré des projets de grande envergure, que Dieu le garde pour qu'il fasse un troisième mandat». Et pour ceux qui voient tout noir, «le président fait dans la politique spectacle depuis qu'il a pris les commandes du pays». Et comme ce n'est ni tout blanc, ni tout noir, les décideurs se doivent de remettre les choses à leur juste mesure pour pouvoir voir plus clair et pallier aux urgences qui empêchent les citoyens de vivre dignement. Il est vrai que l'eau au Sud est la ressource qui manque le plus. Il est clair donc que le projet d'alimentation en eau potable de Tamanrasset à partir de transferts de In Salah est grandiose. Son impact économique et social n'a pas de prix. Il se fera cependant, attendre longtemps. Et même si l'eau existe et que les structures sanitaires ne le sont pas ou sont inefficaces, la vie ne peut être ni saine, ni simple. LES TRAVAILLEURS NE COMPRENNENT TOUJOURS PAS