Algérie

Tamanrasset Le grand marché se réanime



Les déclarations des responsables locaux quant à la modernisation du marché de l'Assihar ne sont finalement que des chimères, compte tenu de la situation actuelle du marché, où l'activité commerciale a repris de plus belle avec une effervescence sans pareille.En l'espace de quelques jours, la plus grande partie des stands est déjà remise en place pour y exposer des marchandises de tout acabit. Les marchands qui ne gardent que le mauvais souvenir de ce sinistre ne se soucient que de l'amortissement des pertes, en saisissant la période de l'Aïd où la demande est grandissante. Hormis les quelques débris et carcasses de boutiques réduites en cendres par le brasier, tout est remis en l'état pour ne laisser aucune trace de l'incendie.
Ce qui explique la détermination et la volonté des sinistrés de surpasser cette crise, mais aussi le message qu'ils voulaient transmettre aux autorités. "On ne va pas céder à la pression et on ne quittera pas l'Assihar", disent-ils. Les marchands interrogés à cet effet sont unanimes à déclarer que leur délocalisation n'est pas une solution, ne serait-ce que provisoire, vu la réputation dont jouit l'Assihar. "Les habitants de cette région nous sollicitent pour la qualité des produits vendus et les offres de prix proposées. Ici on trouve tout ce qu'on cherche à un prix modique. L'Assihar est le marché des classes moyennes et des familles démunies. Sa fermeture sera donc une pénalité et pour les clients et pour les locataires", ajoutent-ils encore. à l'orée de l'Aïd, la braderie grouille de monde. L'Assihar retrouve enfin son animation. Il est en effet difficile de se frayer un chemin dans les couloirs foulés par une grappe humaine venue des quatre coins de la ville en vue de se procurer des vêtements pour l'Aïd. Des pères de famille flanqués de leur marmaille déambulent joyeusement entre les stands qui sentent la peinture fraîche. "Aujourd'hui, je suis très content de venir ici avec mes enfants afin de leur acheter les nouveaux habits pour l'Aïd El-Fitr. Ici, on en a pour tous les goûts et les prix sont alléchants comparativement à Sersouf (quartier populeux de la ville), où l'on donne le vertige avec les cours affichés. Certains opportunistes, en saisissant l'incident de l'Assihar, ont doublement majoré les prix des tenues vestimentaires localement prisées, à l'exemple de tissaghnès, d'elbazane et du chach. Nul besoin de parler de l'envolée exceptionnelle qu'ont connu les prix des vêtements pour enfants. Vive l'Assihar !", souffle un quadragénaire rencontré à la sortie de l'Assihar. Le P/APC de Tamanrasset, Zounga Ahmed Hamad, ne partage pas cette ambition. Pour lui, la fermeture de cette braderie "n'est qu'une question de temps. On va nettoyer cet endroit empesté par les fléaux sociaux (la contrebande, le trafic de stupéfiants et la prostitution...). Seuls les commerçants en situation régulière, c'est-à-dire ceux qui ont leur registre du commerce et qui sont à jour dans le paiement des charges de location, fiscales et parafiscales, seront retenus. Les marchands informels seront, sans exception aucune, expulsés de cet espace. Nous avons aménagé 156 stands aux marchés de Tafsit et de Tahaggart pour délocaliser ces commerçants, à l'effet d'accélérer les travaux de reconstruction de l'Assihar, dont le lancement se fera très bientôt".
R.K
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