Algérie

Tamanrasset



Tamanrasset
Le spectre de Béchar plane sur la ville de Tamanrasset. Des habitants de la cité Tahaggart, non loin de la première sûreté urbaine, se sont affrontés, dans la nuit de mercredi à jeudi, en batailles rangées avec des migrants.Le pire a été évité grâce à l'intervention des sages du quartier et les éléments des forces de l'ordre. Selon des informations recoupées, une agression sur un enfant du quartier par un migrant serait à l'origine du conflit. De passage devant le domicile parental, la victime avait reçu une pierre sur la tête. Maculée de sang, elle a appelé ses proches et voisins qui sont vite intervenus avant de passer à tabac l'agresseur. Ce dernier, à son tour, a contacté ses compatriotes pour lui venir en renfort et livrer bataille dans ce quartier transformé, laxisme des autorités locales aidant, en centre de transit et en auberge louée illicitement aux migrants de tout poil. De leur côté, les migrants, interrogés sur cette affaire, désavouent la version des habitants qui ont pris à partie leur ressortissant pour avoir soulagé sa vessie publiquement et non loin des habitations de cette cité populaire. Certes, les jeunes du quartier lui ont demandé d'aller vers l'oued pour faire ses besoins, mais en le traitant de tous les noms, fait-on savoir.Un échange de grossièretés qui s'est transformé donc en rixe et qui a fait plusieurs blessés, dont le nombre n'a pas été déterminé. Tout en réfutant ces allégations, Mohamed Salah, habitant de Tahaggart, est revenu sur l'absence des conditions de cohabitation dans cette cité où prévaut l'insécurité en raison des conflits provoqués par le communautarisme et la ségrégation. Ainsi, le problème risque de prendre de graves proportions si l'on continue d'observer l'omerta et à cultiver l'indifférence quant à la question des migrants dans cette wilaya qui fait les frais de son cosmopolitisme. A ce titre, une source sécuritaire au fait du dossier indique que plusieurs quartiers de la ville, dont Matna Talat, Tahaggart, Guetaa El Oued et El Djazira, sont conquis par les Saoudine (Noirs de l'Afrique subsaharienne), où l'on enregistre des affrontements quasi quotidiens entre migrants et autochtones. La sonnette d'alarme a, faut-il le signaler, été tirée par les représentants de la société civile qui s'inquiètent sérieusement de la présence sans précédent des migrants dans la ville, et surtout sur les répercussions que pourrait avoir cette affluence sur la stabilité de la région.


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