Algérie

Tam aura son or bleu en juillet 2010



En finir avec le stress hydrique dans les régions de l'extrême sud du pays n'est pas une mince affaire. In Salah. De notre envoyé spécial Pourtant, pour les populations de Tamanrasset, ce problème ne se posera plus à l'horizon 2010 avec la réception du projet de transfert d'eau d'In Salah vers la capitale de l'Ahaggar. C'est en tout cas l'assurance qu'aura donnée aux populations de la région le ministre des Ressources en eau, dimanche dernier, lors de sa visite d'inspection des travaux de ce mégaprojet, unique en son genre dans le pays. Abdelmalek Sellal s'est montré « satisfait » quant au taux d'avancement des travaux de ce projet dont l'étude a été effectuée entre 2003 et 2004 et entamé en janvier 2008. « C'est un investissement garanti », a-t-il estimé, affirmant que « 60% des 24 forages que compte le premier champ captant de ce projet ont été réceptionnés et un taux de 30% d'avancement des travaux pour ce qui est de la pose des canalisations ». En effet, pour ce qui est des forages, dont les travaux sont confiés à l'entreprise chinoise CGCOC, 14 ont été réceptionnés, 7 sont en cours et 3 devront être lancés dans le courant du mois d'octobre prochain. Les prévisions pour la réception de ce champ captant est pour fin décembre prochain. Ce qui fera dire au ministre que « si l'on poursuit les travaux à ce rythme, ce projet historique et primordial sera finalisé en juillet 2010 ». En tout cas, le climat aride d'In Salah, où la température en ce mois d'août atteint les pics de 50°C, n'a pas empêché les employés des entreprises engagées dans ce projet de travailler d'arrache-pied en vue de le livrer dans les délais.La seule difficulté, qu'il convient de signaler, c'est le relief d'Arak où l'entreprise Cosider est obligée de contourner les gorges de cette région pour procéder à la pose des canalisations de transfert. Ce qui pourrait, peut-être, retarder la réception de ce projet. C'est donc à partir d'In Salah, sur une distance de 750 km, que la ville de Tam verra son alimentation en eau potable assurée jusqu'au 2050 grâce à ce mégaprojet. Ce transfert d'eau assurera la couverture des besoins en eau, estimés à quelque 25 000 m3/j, de l'agglomération de Tamanrasset ainsi que des centres de vie situés sur ce tracé, qui regroupera d'ici à 2010 une population de 115 600 personnes. Le projet mise sur un transfert de 50 000 m3/jour et jusqu'à 100 000 m3/jour d'ici à 2025. Ce projet nécessitera la mise en place de 1259 km de conduites (le projet est conçu en double voie), 24 forages et 6 stations de pompage, « ce qui a nécessité une enveloppe de 197 milliards de dinars », selon M. Sellal. Ainsi, pour garantir la pérennité de ce projet, 24 autres forages (2e champ captant), dont l'étude a été achevée, seront lancés au début de l'année prochaine.L'eau à transférer est captée à partir d'une profondeur de 600 m de la nappe du Continental intercalaire, à 70 km au nord d'In Salah et sort à peu près à 28°C. « Elle est de bonne qualité », estime M. Sellal qui précise que « son taux de salinité est compris entre 1 et 2 g/l ». Etait prévue la construction d'une station de déminéralisation mais celle-ci pourrait être annulée. Pour ce qui est de son prix de revient jusqu'à la fin du projet, y compris l'investissement, il est de 110 DA/l. « Avec une bonne exploitation, nous pourrions baisser ce prix à 90 DA/l », promet le premier responsable du secteur. Quant à la gestion de ce projet, une fois achevé, M. Sellal a annoncé la création d'une Epic autonome à cet effet. Il reste qu'en plus d'alimenter la région de l'Ahaggar, ce projet permettra la création de nouvelles villes tout le long de son tracé. Pour ce que qui est des ressources en eaux souterraines dans la région, « elles sont capables de répondre aux besoins des populations du Sud durant plusieurs siècles », selon M. Sellal. Avec des réservoirs estimés à 60 000 milliards de mètres cubes, cette région constitue l'une des plus grandes nappes aquifères fossiles au monde, s'étendant sur 600 000 km2 entre l'Algérie, la Tunisie et la Libye.


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