Algérie

talents et dextérité 5e salon d'automne au Palais de la Culture Moufdi Zakaria de Kouba



talents et dextérité                                    5e salon d'automne au Palais de la Culture Moufdi Zakaria de Kouba
Plus de vingt-cinq artistes se partageront, jusqu'au 31 janvier 2013, l'espace de la galerie Baya, du palais de la culture Moufdi Zakaria de Kouba, pour dévoiler leurs dernières collections artistiques.
Le vernissage du 5e Salon d'automne a réuni, mercredi dernier, en fin de journée, une foule nombreuse, constituée de quelques personnalités du corps diplomatique accréditées à Alger, d'artistes et d'anonymes passionnés d'art plastique. Dans son discours inaugural, la directrice du Palais de la culture, Méhadjia Bouchentouf, a indiqué que «l'objectif de cette rencontre culturelle annuelle, lancée en 2008, était de soutenir et d'encourager la création artistique chez les jeunes talents, notamment. Depuis la première édition du salon, plus de 300 artistes, majoritairement de l'intérieur du pays, ont eu l'opportunité d'exposer leurs 'uvres à Alger et de faire connaître leur art.
Ce salon est devenu une référence sûre pour tous les jeunes artistes voulant dévoiler leurs travaux», a-t-elle déclaré. Venus d'horizons différents et de formations diverses, les travaux des exposants oscillent entre l'art abstrait, l'art figuratif, la calligraphie, la miniature, les sculptures, l'art numérique et digital. En effet, qu'ils soient autodidactes, anciennement ou encore fraîchement sortis d'une école artistique, la plupart des participants ont présenté uniquement deux 'uvres, résumant leur talent et leur dextérité. A la fois médecin, écrivaine, poétesse et artiste peintre, Samia Boumerdessi récidive en présentant deux grandes 'uvres au titre bien choisi, à savoir Tokyo et Passion.
Réalisé à l'acrylique, le premier tableau n'est autre que la conséquence du tsunami du Japon. Ici et là, des silhouettes étouffées aux tons bigarrés occupent la totalité de l'espace de la toile, le deuxième tableau est un hymne au différentes déclinaisons de la couleur mauve. Grande passionnée de la peinture depuis plus d'une trentaine d'années, Samia Boumerdessi avoue que c'est toujours un plaisir pour elle de peindre. «Quand je commence à peindre, je ne sais jamais où j'arrive. J'ai l'impression de me promener dans l'art. Je n'ai pas de préférence précise. Je me sens à l'aise dans toutes les disciplines artistiques. Sans prétention aucune, je vague avec élégance d'une technique à une autre», a-t-elle expliqué d'un air presque confus. Chaouane Lyès est un jeune lycéen qui maîtrise avec l'art et la manière la technique du portrait. Avec Nos derniers jours, représentant un vieux couple assis dans un jardin, et Dont care, montrant un bébé se curant le nez, le visiteur est ébahi par la justesse des traits des visages.
D'emblée, Lyès avoue qu'il a évolué dans un milieu artistique, puisque son père, Abderrahmane Chaouane, est un artiste peintre connu dans les galeries algériennes. «Le dessin, c'est génétique dans notre famille. J'ai reçu une éducation artistique des plus intéressantes», nous lance-t-il. Et d'ajouter : «Le crayon, c'est la base. On n'a pas besoin d'être artiste pour comprendre ce que je veux délivrer comme message. Je veux donner une histoire à mes dessins.» Lyès avoue qu'il dessine à partir d'une image. Par la suite, il cache l'image en question en continuant lui-même les tracés. Des tracés personnalisés dégageant une aura de sensibilité. Bouakkaz Soulef est une autre prodigieuse jeune artiste. Elle livre deux beaux tableaux. L'un avec la technique du cuivre repoussé, et le second à la peinture sur verre. Bien qu'âgée de 16 ans, Soulef indique qu'elle a pris goût à la peinture depuis trois ans, en suivant des cours accélérés dans une association culturelle et artistique. Avec plus d'une corde à son arc, elle trouve le temps également de réaliser des montages de bijoux.
Lycéenne en première année secondaire, elle reconnaît que les vacances scolaires sont la période idoine pour s'adonner à ses hobbies. «Je compte me spécialiser dans le cuivre repoussé. C'est une méthode difficile et peu maîtrisée actuellement», a-t-elle précisé. En somme, ce salon de l'automne est une vitrine pour les artistes et une bonne occasion pour les visiteurs et les habitués de passer à la galerie Baya, pour le plaisir de découvrir, au détour d'une conversation ou autre, de belles choses du cru !


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