Algérie

Taleb Ibrahimi pour la "légitimité objective"



L'ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi, ancien ministreappelle les jeunes du hirak à maintenir "ladynamique" du changement.L'ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi, ancien ministreappelle les jeunes du hirak à maintenir "ladynamique" du changement.
Des jeunesqui "ont repris l'initiative" pour construire leur avenir et qui lèvent aujourd'hui"l'étendard du changement et du renouveau",écrit-il dans une lettre renduepublique hier mercredi. "Mon âge avancéannule toute ambition en moi (?) Jen'ai plus cette force qui pouvait me permettred'être avec vous dans les marchesavec qui vous secouez, depuis le 22 février 2019, les piliers du régime corrompu et vous jetez les bases d'un avenir radieux.
Une ère qui va connaître la construction del'Etat de droit protégé par les valeurs de lanation. Un Etat qui respecte les libertés etles droits de l'Homme avec une justiceindépendante, une justice sociale réelleconcrétisée par un partage juste du revenunational et des opportunités équitablesoffertes à tous dans le progrès social.Cela sera réalisé une fois qu'on aura misfin au mélange entre pouvoir et argent saleet on aura moralisé la vie publique",détaille-t-il. "Par son caractère pacifique etcivilisée, cette épopée a suscité le respectdu monde qui a commencé à rectifier sesjugements sur l'Algérie. Je n'ai pas cesséde recevoir des délégations de jeunes du hirak qui m'ont proposé de diriger la période de transition. Je n'ai pas répondu à l'appel des proches et des amis pourenvoyer un message de soutien etd'encouragement aux faiseurs de l'événement lors des premières semaines, pas par esprit hautain, mais pour deux raisons. La première est pour éviter toutemauvaise lecture suggérant une volontéd'exploiter la situation pour en tirer des dividendes politiques ou pour régler descomptes avec l'ex-président.
Et ladeuxième raison, plus pertinente à mesyeux, est pour s'éloigner de tout zaïmisme et du culte de personnalité, supprimés par la Révolution et ravivés aujourd'hui dansune société dominée majoritairement pardes jeunes maîtrisant les technologies, cequi les rend plus au courant sur la manièrede s'adapter aux exigences de l'époque", at-il ajouté."En dépit de tous les craintes etdangers dont malheureusement la diabolisation" de certains dirigeants politiques,ou des régions du pays, ou l'atteinte au commandement de l'armée, nous devonstous sauvegarder cet acquis civilisationnelet concilier toutes les parties autant que possible, et de tirer du hirak les slogansqui rassemblent comme "Les Algériens khawa khawa" et "Armée-peuple khawakhawa", plaide l'ancien ministre.L'institution militaire a, selon lui, jouéun rôle important dans le maintien ducaractère pacifique du hirak en veillant àéviter le recours à la violence.
"Cela a été constaté dans la manière aveclaquelle les forces de police et de gendarmeriese comportaient en étant en contact permanent avec les protestataires.J'exprime ici mon remerciement et maconsidération aux services de sécurité etaux manifestants pour avoir veillé à sauvegarder le caractère pacifique des marchespopulaires". souligne Ahmed TalebIbrahimi.Et d'ajouter :
"Il est vrai que l'institution militaire est disciplinée et évite de semêler directement dans les affaires publiques, mais dans la situation particulière que nous vivons elle doit écouter lespropositions des élites et des sages, et nedoit pas être un appui à des institutionsrejetées par la population même si elle est dans une posture constitutionnelleconstante programmée pour des situations ordinaires mais pas exceptionnellescomme celles que nous vivonsaujourd'hui. En contrepartie, l'intervention légitime de l'institutionmilitaire ne doit pas être une alternative àla légitimité populaire, mais doit être uncanal pour concrétiser cette légitimité àtravers une réponse claire aux revendicationspopulaires d'après une lectureconsciente et responsable de la réalité politiqueet des pressions de l'heure, pour quecette intervention légitime ne dévie pasvers la reproduction des moyens et des instruments de l'ex-pouvoir sous de nouveauxtitres dans lesquels le principe de lastabilité institutionnelle et constitutionnellesera confondue avec les ambitions depouvoir".La "solution la plus efficace à mes yeuxest de rassembler les articulations constitutionnellesdes articles
7 et 8 avecl'interprétation qu'elles permettent enconsidérant que le mouvement populairecomme un référendum, et certains articlesde procédure permettant un transfert constitutionnel du pouvoir", propose-t-il. Ahmed Taleb Brahimi estime que lasagesse impose de privilégier "la légitimitéobjective sur la légitimité formelle.La Constitution est l'oeuvre des hommes.Elle ne doit pas être en décalage par rapport au mouvement du réel ni être une embûche devant le mouvement du futur" note enfin Taleb Ibrah mi.
Des jeunesqui "ont repris l'initiative" pour construire leur avenir et qui lèvent aujourd'hui"l'étendard du changement et du renouveau",écrit-il dans une lettre renduepublique hier mercredi. "Mon âge avancéannule toute ambition en moi (?) Jen'ai plus cette force qui pouvait me permettred'être avec vous dans les marchesavec qui vous secouez, depuis le 22 février 2019, les piliers du régime corrompu et vous jetez les bases d'un avenir radieux.
Une ère qui va connaître la construction del'Etat de droit protégé par les valeurs de lanation. Un Etat qui respecte les libertés etles droits de l'Homme avec une justiceindépendante, une justice sociale réelleconcrétisée par un partage juste du revenunational et des opportunités équitablesoffertes à tous dans le progrès social.Cela sera réalisé une fois qu'on aura misfin au mélange entre pouvoir et argent saleet on aura moralisé la vie publique",détaille-t-il. "Par son caractère pacifique etcivilisée, cette épopée a suscité le respectdu monde qui a commencé à rectifier sesjugements sur l'Algérie. Je n'ai pas cesséde recevoir des délégations de jeunes du hirak qui m'ont proposé de diriger la période de transition. Je n'ai pas répondu à l'appel des proches et des amis pourenvoyer un message de soutien etd'encouragement aux faiseurs de l'événement lors des premières semaines, pas par esprit hautain, mais pour deux raisons. La première est pour éviter toutemauvaise lecture suggérant une volontéd'exploiter la situation pour en tirer des dividendes politiques ou pour régler descomptes avec l'ex-président.
Et ladeuxième raison, plus pertinente à mesyeux, est pour s'éloigner de tout zaïmisme et du culte de personnalité, supprimés par la Révolution et ravivés aujourd'hui dansune société dominée majoritairement pardes jeunes maîtrisant les technologies, cequi les rend plus au courant sur la manièrede s'adapter aux exigences de l'époque", at-il ajouté."En dépit de tous les craintes etdangers dont malheureusement la diabolisation" de certains dirigeants politiques,ou des régions du pays, ou l'atteinte au commandement de l'armée, nous devonstous sauvegarder cet acquis civilisationnelet concilier toutes les parties autant que possible, et de tirer du hirak les slogansqui rassemblent comme "Les Algériens khawa khawa" et "Armée-peuple khawakhawa", plaide l'ancien ministre.L'institution militaire a, selon lui, jouéun rôle important dans le maintien ducaractère pacifique du hirak en veillant àéviter le recours à la violence.
"Cela a été constaté dans la manière aveclaquelle les forces de police et de gendarmeriese comportaient en étant en contact permanent avec les protestataires.J'exprime ici mon remerciement et maconsidération aux services de sécurité etaux manifestants pour avoir veillé à sauvegarder le caractère pacifique des marchespopulaires". souligne Ahmed TalebIbrahimi.Et d'ajouter :
"Il est vrai que l'institution militaire est disciplinée et évite de semêler directement dans les affaires publiques, mais dans la situation particulière que nous vivons elle doit écouter lespropositions des élites et des sages, et nedoit pas être un appui à des institutionsrejetées par la population même si elle est dans une posture constitutionnelleconstante programmée pour des situations ordinaires mais pas exceptionnellescomme celles que nous vivonsaujourd'hui. En contrepartie, l'intervention légitime de l'institutionmilitaire ne doit pas être une alternative àla légitimité populaire, mais doit être uncanal pour concrétiser cette légitimité àtravers une réponse claire aux revendicationspopulaires d'après une lectureconsciente et responsable de la réalité politiqueet des pressions de l'heure, pour quecette intervention légitime ne dévie pasvers la reproduction des moyens et des instruments de l'ex-pouvoir sous de nouveauxtitres dans lesquels le principe de lastabilité institutionnelle et constitutionnellesera confondue avec les ambitions depouvoir".La "solution la plus efficace à mes yeuxest de rassembler les articulations constitutionnellesdes articles
7 et 8 avecl'interprétation qu'elles permettent enconsidérant que le mouvement populairecomme un référendum, et certains articlesde procédure permettant un transfert constitutionnel du pouvoir", propose-t-il. Ahmed Taleb Brahimi estime que lasagesse impose de privilégier "la légitimitéobjective sur la légitimité formelle.La Constitution est l'oeuvre des hommes.Elle ne doit pas être en décalage par rapport au mouvement du réel ni être une embûche devant le mouvement du futur" note enfin Taleb Ibrah mi.


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