Algérie

Talaouit Abdellatif. Artisan à Blida : quand la passion «éteint» le cancer ! Actualité : les autres articles



Le protocole classique pour combattre un cancer réside généralement dans des séances de chimiothérapie et de radiothérapie.Mais pour augmenter les chances de réussite de ce traitement, il faut que le patient ait le moral ! Talaouit Abdellatif est parmi ces gens qui luttent contre le cancer avec'un sourire éternel. Cancéreux depuis sept ans et souffrant d'une métastase générale, il arrive à garder le sourire pour se sentir toujours en forme. «Les cellules cancéreuses ont même touché, il y a plusieurs années, mon foie. Je suis aussi hypertendu, et devenu, à cause des deux maladies, handicapé moteur. Mais ma passion pour la vie ajoute des années à ma vie», raconte-t-il, plein d'optimisme.
Talaouit Abdellatif, ce quinquagénaire de Blida, autodidacte, fait de la peinture sur tableau et sur céramique : sa principale passion, voire son principal remède ! La maladie lui a donné plus d'énergie et de motivation, atteste t-il. «La peinture mais aussi la calligraphie et la confection de bibelots me remontent le moral, même en cas de douleur atroce. Je me défoule à travers ces activités qui me font oublier ma grave maladie. Elles contribuent, d'une manière certaine, à l'amélioration de mon état de santé», insiste-t-il. Chez lui, sur la route de Chréa, il a créé un petit atelier afin qu'il puisse s'adonner, avec amour, à ses passions. «Dans mon atelier, c'est mon autre rendez-vous de thérapie. Après la chimiothérapie et la radiothérapie, il y aussi la passion-thérapie ! Regardez, vous-mêmes, comment je suis dynamique sept ans après avoir contracté un cancer. Je ne vous apprendrais rien si je vous disais que j'ai pu survivre, en dépit de la gravité de mon pronostic, grâce à ma passion», défend-il sa façon de voir les choses de la vie.
Ses produits, qu'il a l'habitude d'exposer dans des salons, sont d'une beauté incomparable. De grands tableaux où il est écrit, d'une manière sublime, des versets coraniques, des jarres merveilleusement décorées par du faux marbre, des veilleuses d'une remarquable originalité, voilà ce que fait Talaouit qui, à sa manière, essaye de lutter contre la maladie grâce à'la dextérité de ses mains. Il maîtrise six styles de calligraphie arabe, dont le «rokiî», le «diwani» et «El Hidjazi».
Ce dernier est en voie de disparition, même dans son berceau d'origine, la terre du Hidjaz (Arabie Saoudite). «Je contribue à sauver le Hidjazi d'une mort certaine, du moins, ici, en Algérie», avoue-t-il. Lors de notre rencontre à une exposition organisée par l'Agence nationale du micro- crédit à Blida, il a profité de l'occasion pour remercier le dispositif de l'emploi, Angem, qui l'a aidé à concrétiser son «projet remède», et ce en dépit de sa grave maladie. «Un grand merci particulier à Mme Boudiaf, coordinatrice de l'Angem à Blida car ses aides m'ont aussi permis de retrouver goût à la vie», conclut-il.


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