Algérie

Talaie El Hourriyet vit sa première crise



Rien ne va plus au parti de l'ex-candidat à l'élection présidentielle de décembre 2019, Ali Benflis. Sa formation fondée en 2013 vit, ces derniers temps, au rythme d'une crise interne. C'est dans cette situation de bras de fer entre le président par intérim et les membres du bureau politique que le parti a tenu, hier, une session extraordinaire de son comité central au siège du parti à Alger. Le quorum a été dépassé de sept voix lors de cette session. Les membres du comité central ont décidé, à l'unanimité, «de retirer confiance au président par intérim, Abdelkader Saâdi». On lui reproche de gérer le parti en solo, à travers sa politique de fuite en avant. À titre de rappel, l'ancien chef de gouvernement, Ali Benflis, a proposé Saâdi comme président du parti par intérim à l'occasion de la session extraordinaire du comité central tenue le 28 décembre 2019, à l'hôtel Numidien d'El Hamiz(Alger). Ce dernier devait prendre les rênes du parti jusqu'au prochain congrès ordinaire prévu en juin 2020. Le comité central a décidé également de mettre sur pied une instance de gestion des affaires du parti jusqu'au prochain congrès, dont la date de son organisation n'est pas encore fixée. Cet état des lieux crée une situation confuse et compliquée au sein du parti. La direction actuelle conduite par Abdelkader Saâdi, est sur le point d'organiser le premier congrès du parti. En fait, la wilaya d'Alger a autorisé le parti à tenir son congrès les 19 et 20 mars à l' Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration d' Alger Eshra (Aïn Bénian). Aussitôt né, Talaie El-Hourriyet risque déjà la scission et l'implosion en deux entités distinctes.La démarche poursuivie par le président par intérim dans les préparatifs du premier congrès du parti est largement contestée au sein du comité central. Le chef intérimaire du parti est accusé de vouloir «perpétuer» son règne à la tête du parti, en écartant les membres du bureau politique et la majorité des membres du comité central. Il est également accusé de préparer «un congrès sur mesure», en invitant aux premières assises du parti, des dizaines, voire des centaines de militants étrangers au parti, en qualité de congressistes. Il lui est aussi reproché d'avoir commis «un hold-up contre le parti, à la veille des élections législatives anticipées». Les adversaires de Saâdi, ont notifié, dimanche, au ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, son opposition à l'organisation d'un congrès.
Cette réaction, selon le communiqué, dudit groupe, «est venue suite à la récente initiative de l'écrasante majorité des membres du bureau politique de convoquer une session extraordinaire du comité central, à l'invitation des deux tiers de ses membres». L'ancien chef du gouvernement, Ali Benflis et de nombreux ex-ministres, hauts cadres et diplomates, n'ont pas pu créer un grand parti. Ali Benflis s'est carrément retiré de la vie politique au lendemain de son échec à l'élection présidentielle du 12 décembre 2019. L'ex-porte-parole du parti, le colonel à la retraite, Ahmed Ahimi a claqué la porte du parti en juillet 2020. Entre autres raisons invoquées, son opposition à la démarche du président par intérim du parti, Abdelkader Saâdi.


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