Talaie el Hourriyet jette l'éponge

Talaie el Hourriyet a décidé de se retirer des élections locales anticipées du 27 novembre prochain.Une résolution prise, expliquait, hier, Mohamed Benalia, membre de l'instance de coordination du parti en charge de la communication, au bout d'une consultation menée parmi les coordinateurs du parti au niveau des wilayas et des membres du comité central et qui ont conclu à la nécessité de mettre fin à la participation au prochain double scrutin local.
Expliquant cette résolution, le cadre dirigeant de Talaie el Hourriyet a tenu de prime abord à rappeler que le mot d'ordre de participation à ces élections était motivé par le souci du parti de «sauvegarder les institutions du pays» et mettre du mouvement dans le statut quo qui les caractérise».
Fort malheureusement, poursuit notre interlocuteur, «tout indique que ces élections ne changeront rien à cette situation et la crise de légitimité se posera encore». Et à Benalia d'en avancer les preuves par tout ce qui entoure le processus électoral en cours, s'appesantissant sur le code électoral dont nombre de dispositions, selon lui, «encouragent la désaffection des électeurs». «À moins que ce soit là, l'objectif escompté puisqu'on relève une manifeste volonté politique pour que rien ne bouge», explique-t-il encore. «Nous avons sollicité en compagnie d'autres partis, une rencontre avec le président de l'Autorité nationale indépendante des élections qui, fort malheureusement, a préféré nous orienter vers ses collaborateurs. Un conclave au bout duquel, poursuit-il, il nous a été clairement signifié de nous en tenir au code électoral», affirme-t-il. Suite à quoi, ajoute le cadre de Talaie el Hourriyet, «nous avons interpellé le président de la République depuis bientôt deux semaines sans aucune réponse». Pour le cadre dirigeant de Talaie el Hourriyet, «l'obligation de collecte du nombre astronomique de parrainages d'électeurs et de surcroît en pareille situation socio-économique explosive et d'un contexte régional fort inquiétant est tout simplement illogique». «Il y a manifestement une volonté d'encourager le boycott qui, cette fois-ci, frôlera les 90%, voire les 95%», déclare, amer, notre interlocuteur, qui soutient avoir attendu vainement un «traitement politique des doléances des partis car le problème est éminemment politique car il y a une véritable crise de légitimité que ces élections locales comme les précédentes ne régleront pas».
Le chargé de la communication de Talaie el Hourriyet affirme, enfin, que tous les efforts des cadres du parti seront désormais concentrés sur les préparatifs du prochain congrès qui devra, selon lui, mettre de l'ordre dans le parti, ébranlé, au début de l'année, par une crise qui a failli lui coûter cher.
M. K.