Algérie

Tala n'Tazart (Iboudrarène)



Tala n'Tazart (Iboudrarène)
La maison de jeunes du village de Tala n'Tazart , dans la commune d'Iboudrarène relevant de la daïra de Béni-Yenni, a abrité jeudi passé toute une panoplie d'activités culturelles et sportives en hommage à un grand artiste, chanteur compositeur et interprète natif d'Iboudrarène, Amar Sghir, de son vrai nom Outoudert Amar.C'est en présence des autorités locales, notamment du chef de daïra de Beni-Yenni, du P/APC d'Iboudrarène et des responsables et délégués sportifs qu'un semi- marathon et d'autres activités culturelles et artistiques ont été lancées pour deux jours, les 7 et 8 août.Né le 27 septembre 1943, Amar Sghir a commencé très tôt la chanson et intègre l'espace ?et le temps? où baignent de grands artistes de la trempe de Kamal Hamadi, Slimane Azem, Cherif Kheddam, Akli Yahiatène, Hsissen, Rachid Mesbahi et beaucoup d'autres chanteurs qu'il côtoie à Alger. A l'âge de 16 ans, il s'exile en France et participe au combat de la Fédération de France du FLN (1957-1959) en plein c?ur de Paris en assurant le rôle de collecteur de fonds avant de débarquer en Algérie en compagnie de son père activiste arrêté plusieurs fois à Vincennes et tous deux regagnent Sidi Aïssa par mesure de sécurité .Deux semaines plus tard, l'artiste s'installe à Alger pour travailler comme tous ses compatriotes dans le secteur de la couture, métier qu'ils maîtrisent avec dextérité.En 1960, Amar Sghir prend sa guitare et, sous les conseils de cheikh Nordine, subjugué par ses dons artistiques, musicaux et poétiques, il entre de plain-pied à la radio kabyle. "J'ai travaillé d'arrache-pied pour faire une douzaine de chansons le plus rapidement possible tel que le maestro Mohamed Medjdoub me l'avait proposé ; ainsi j'enregistre ce tube à la Sacem (Société d'auteurs compositeurs et éditeurs de musique)", se souvient l'artiste. "Il mérite tous les honneurs et cet hommage n'est qu'un millième de ce que ce militant nationaliste et casseur de tabous aura donné à l'Algérie, à la région, à Iboudrarène et au village de Tala n'Tazart", affirme M.Lekhal, P/APC d'Iboudrarène. La rencontre a rassemblé plusieurs artistes toutes générations confondues, venant des localités voisines telles que Beni-Yenni, Ouacifs, Tizi Ouzou, Azazga et d'autres contrées de Kabylie. Tous ont voulu rendre hommage à l'artiste de son vivant.Amer Ath Hamlat, un ami de longue date nous dira : "Il a chanté et a beaucoup donné aux autres artistes et chanteurs de renom auxquels il a prêté main-forte à leur début, à l'exemple d'Aït Menguellet et du regretté Aït Mislaïène". Un autre compatriote du même âge témoigne : "Amar Sghir est une bougie qui éclaire de sa lumière en se consumant ; avec toute modestie il a mené une vie harmonieuse et est parvenu à prendre en charge sa famille, malgré son état de santé".Par ailleurs, une collation fut organisée en son honneur avant la distribution des prix, des médailles et des attestations de reconnaissance à tous les participants au marathon dans une ambiance festive. Enfin, un gala artistique a rassemblé des chanteurs locaux et d'autres surprises agrémentées par une pièce de théâtre et des lectures poétiques ont été organisées en cours de soirée.L. B.NomAdresse email




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