Algérie

Tailleurs de pierres de Tkout : Un avocat écrit à Louh



Le drame social prend toute son ampleur face aux conséquences fâcheuses engendrées parmi les familles des victimes, dont la majorité écrasante est issue de la région de T'kout dans le sud de Batna. Dans une lettre adressée au ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Me Kossaïla Zerguine, membre du conseil national de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), recense pas moins de 32 veuves et 73 orphelins «sans le droit de revendiquer une pension de décédé, ni les frais d'enterrement ni la pension de retraite, que ce soit auprès de la CNAS ou de la Casnos, étant donné que les personnes décédées ne sont pas déclarées chez l'un ou l'autre», écrit-il. La lettre, datée du 16 mai, exhorte Tayeb Louh à  prendre les mesures nécessaires pour la prise en charge des victimes de cette profession et de leurs ayant droits, sachant qu'il existe environ 950 tailleurs de pierres, tous exposés fatalement à  cette maladie professionnelle incurable. Son rédacteur rappelle le décret exécutif n° 10/201 du 30 août 2010 relatif au dispositions spéciales de prévention et de protection des dangers des travaux de la taille de pierres et s'en réjouit avant de juger le dispositif insuffisant. Pour Me Zerguine, qui met en avant les droits sociaux des parties touchées en aval par ce drame, cette loi s'est concentrée sur l'aspect de la protection des professionnels, et a omis le côté matériel lié à  la prise en charge financière et sociale des ayant droits, en attendant une solution radicale.
 


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