La ville de Taher connaît une anarchie totale
en ce mois de Ramadhan. En effet, les trottoirs des différentes artères de
ladite ville sont squattés par une nuée de vendeurs à la sauvette qui exposent
leurs marchandise à même le sol sans tenir compte des règles les plus
élémentaires en matière d'hygiène.
On vend n'importe quoi et n'importe comment, «c'est un vrai souk » pour
reprendre l'expression d'un notable connu sur la place locale assis devant son
établissement feuilletant son journal sous un soleil de plomb.
Lors de notre passage dans le village adoptif de feu Ferhat
Abbas, nous avons été désagréablement surpris par cet état des lieux déplorable
notamment au niveau de la route longeant la mairie où des vendeurs à sauvette
exposent leurs marchandises sur un sol boueux. On y trouve des légumes et des
fruits, du pain, des produits périssables tels la sardine, des gâteaux
orientaux. Une situation anormale qui pourrait provoquer la prolifération des
maladies et elle doit interpeller les services compétents notamment le bureau
communal d'hygiène dont les membres ont brillé par leur absence. C'est une
vraie débandade. Le même scénario à la sortie est de Taher
en allant vers Chekfa, le commerce informel impose
son diktat. Une vingtaine de vendeurs à la sauvette ont érigé des étals de
fortune sur le trottoir de stationnement des bus desservant les lignes Chekfa, Chahna, Djimar pour vendre n'importe quoi et n'importe comment: des
légumes et des fruits, des sous-vêtements pour femmes, des ustensiles de
cuisine, des jouets pour enfants, des produits périssables au seuil des portes
de taxis et des fourgons. Les passagers sont contraints de jouer des coudes
pour se frayer un chemin au milieu de ce désordre organisé. Il convient de
signaler par ailleurs que l'emplacement du marché hebdomadaire de ladite
commune qui se tient en plein chemin de wilaya 135, résume à lui seul le
laisser-aller dans cette commune. Certains citoyens avec lesquels nous nous
sommes entretenus s'interrogent sur les vrais mobiles du retard enregistré dans
l'ouverture du nouveau marché des légumes et fruits en dépit de son achèvement.
Selon eux, il sera, une fois mis en service, en mesure de réduire l'anarchie
qui existe actuellement en ville. Un autre fait qui a attiré notre attention
lors de notre virée à cette commune dont une bonne partie de sa population vit
essentiellement de l'euro des émigrés, concerne un projet d'une station de
service à proximité du cimetière des martyrs devenu un parking pour les engins
et bus.
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Posté Le : 13/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Bouhali MC
Source : www.lequotidien-oran.com