Affirmant qu'au sein de la maison FLN règne «la démocratie», terme avec lequel il tente de qualifier la crise actuelle qui secoue le parti, Tahar Khaoua, chef du groupe parlementaire, commencera d'abord par réitérer son appel à un quatrième mandat du président avant de fustiger les huit ministres qui ont exigé le départ de Belkhadem et un autre membre du groupe Ahmed Kharchi, qui se targue d'avoir réuni 155 signatures pour destituer l'actuel chef du groupe parlementaire (lui), placé par le secrétaire général.
Affirmant qu'il a toujours agi dans la légalité, Tahar Khaoua, qui animait hier après-midi une conférence de presse au siège de l'APN, qui regrette que les problèmes du parti ne se règlent pas dans un «cadre légal», ne tardera pas à accuser Ahmed Kharchi d'avoir «usurpé» l'identité en parlant au nom du groupe affirmant que 155 membres de ce dernier retirent leur confiance au président.
«Je vous dis sincèrement qu'il a agi seul et je le défie de présenter la liste des signataires. Qu'il ait du courage pour ça, lance-t-il le considérant tout de même comme «membre du groupe».
Il l'appelle, à cet effet, à revenir sur ses déclarations largement rapportées par la presse et il le somme d'envoyer «une missive dans laquelle il devrait s'excuser». Le cas échéant, menace Tahar Khaoua : «il passera en conseil de discipline».
Selon lui, il appartient au seul secrétaire général (Abdelaziz Belkhadem), selon les statuts du parti, de démettre ou nommer le chef du groupe.
«Le chef du groupe est un poste politique. Le secrétaire général est le seul habilité à le désigner», explique-t-il, s'appuyant sur les articles des statuts du parti.
Abordant le deuxième point de sa conférence, à savoir les déclarations des huit ministres qui exigent le départ de Belkhadem, Tahar Khaoua n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour affirmer qu'à travers leurs agissements, ils ont nui «au parti, au gouvernement auquel ils appartiennent et au président de la République».
Ils devraient, selon lui, dans pareil cas de figure, privilégier «le devoir de réserve» en tant que représentants du gouvernement. Au contraire, note-t-il, «ils ont donné une image peu honorable des postes qu'ils occupent». C'est carrément, selon lui, «un non-respect au Président et au Premier ministre.
Khaoua leur conseille dans la foulée de «prôner la culture de l'Etat au détriment des intérêts personnels», avant de relever que la «sortie» en deux temps des ministres (ils étaient 3 au départ puis 8), obéit à des «intérêts».
«Lorsqu'ils ont su que Belkhadem allait changer la composante du bureau politique lors de la session du comité central, ils ont réagi», affirme-t-il, avant d'accuser un ministre ' qu'il n'a pas voulu nommer ' d'«instigateur».
«Il y a un ministre qui a informé Sellal que le FLN n'allait pas voter pour la loi sur les hydrocarbures, alors que nous avons toujours approuvé le programme du président», a-t-il dit, ce qui a, selon lui, «induit en erreur» d'autres ministres qui se sont joints au «jeu».
Il citera à ce propos, Abdelkader Messahel et Moussa Benhamadi. Le même ministre a, selon lui, fait de même pour la loi sur les pensions militaires «mais le vote favorable du FLN l'a démasqué».
Khaoua dira que Belkhadem a instruit le groupe parlementaire de voter pour toutes les lois. «Nous ne sommes pas dans l'opposition», a-t-il commenté, avant de réitérer l'appel à un quatrième mandat du président de la République.
Chaque parti a un chef, nous avons l'honneur d'avoir Bouteflika», explique-t-il à cet effet, avant de préciser qu'on fait «d'abord appel au président du parti, pas au chef de l'Etat».
Enfin, dans une déclaration rendue publique, il a tenu à dénoncer l'attentat contre le site gazier d'In Aménas.
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Posté Le : 19/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Said Mekla
Source : www.letempsdz.com