Algérie

Tahar Djaout, Sa Liberté, Son Imaginaire: Le Socle De La Littérature



Djaout s’engage à réécrire l’Histoire d’un point de vue autre qui offre une lecture radicalement nouvelle, voire démystifiante du discours historiographique officiel. Si l’étendue historique est présente dans ses oeuvres, le potentiel autobiographique reste propice à la révision de l’Histoire de l’Algérie, dans le verbe corrosif de Les Chercheurs d’Os ou dans le verbe éclaté de Les Vigiles et de Le Dernier Été de la Raison : à la recherche d’une quête d’écriture plus complexe, plus enlévée, où les empreintes communes y sont fréquentes, ainsi que des chaînons relient les différents romans. L’humour et la critique acerbe de Tahar Djaout agira tel un claquement de fouet sur son œuvre. Poète d’une forte sensibilité découvreuse aux racines plurielles et enchevêtrées, tout en évitant le piège des ghettos et des anathèmes, c’est avec de l’intuition [prémonition?] qu’il a choisit la saison pour devenir humus et nourrir, à son tour, la terre kabyle qu’il aimait. Dans le cimetière El Mehrab, à Oulkhou, il repose pour toujours, depuis le 2 juin 1993. Nous reprenons les mots d’Aïcha qui l’encourageait à écrire : « Du fond de mon sommeil, la voix du poète disait : Résistez ! Résistez ! »

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