Au moment où les pouvoirs publics insistent sur la protection des terres agricoles et du patrimoine forestier, certains élus se soucient peu de cette nécessité.
Le cas d'une oliveraie de plus de 5 hectares située sur la route de Tagma, dans la commune d'Aïn Fezza est édifiant en matière de complaisance et de déliquescence, pour ne pas dire de compromission. Des dizaines d'oliviers, encore productifs, ont été sacrifiés au profit «d'unités industrielles», dit-on et le béton a envahi toutes les terres agricoles avoisinantes, réputées, jadis, pour leurs maraîchers et la qualité de leurs produits. C'est une image de désolation qui s'offre à toute personne qui emprunte la route communale menant vers la localité de Tagma. Des unités de parpaings et de grands édifices ont vu le jour et l'on se demande s'ils ont été érigés légalement, sur la base de permis de construire. Car dans ce cas de figure, il est exigé l'approbation ou l'avis du subdivisionnaire de l'agriculture. Les agriculteurs de cette région assistent avec impuissance à ce massacre. Ils se disent consternés par «le silence et l'absence des responsables» et exigent qu'une «enquête soit menée pour situer la responsabilité de tout un chacun». Selon les riverains, «des personnes ont acheté des terres agricoles et ont érigé des ateliers et des unités à l'abri des regards mais cela ne les autorisent pas à massacrer des oliviers et des terres agricoles».
Posté Le : 27/03/2016
Posté par : patrimoinealgerie
Source : http://www.letempsdz.com/ 8 FÉVRIER 2016