Algérie

TAGHIT PLEURE SES PIERRES ÉCRITES



TAGHIT  PLEURE  SES  PIERRES  ÉCRITES


TAGHIT PLEURE SES PIERRES ÉCRITES
ⴰⵡⴰⵍ ⴷⴰ ⵡⴰⵍ
ⴷⴰⵡⴰⵍ ⵏ ⵜⴰⵎⴰⵣⵉⵖⵜ ⴷⴰⵡⴰⵍ
JUSTE UN MOT ⵉⴳⴰⵏ ⵡⴰⵡⴰⵍ


Taghit est parmi les joujoux par excellence du cœur du Sud-ouest Algérien. Taghit chargée de colère et de tristesse pleure son patrimoine matériel en voix de dégradation. Taghit souffre en silence, les larmes aux yeux coulent et gouttent à flot sur les darioles de ses dunes de sable doré. Quoi qu’il arrive le Sud Algérien ne baisse pas les bras et continue à se battre..

TAGHIT ET SON PATRIMOINE MATÉRIEL
Le patrimoine culturel représente l'identité des peuples et des pays. Comme nous le savons tous , le patrimoine culturel se définit comme l'ensemble des biens, matériels surtout constitué des paysages construits, de l'architecture et de l'urbanisme, des sites archéologiques et géologiques ou immatériels peut revêtir différentes formes : chants, coutumes, danses, traditions gastronomiques, jeux, mythes, contes et légendes, petits métiers, témoignages, captation de techniques et de savoir-faire, documents écrits et d'archives. Sa préservation est plus qu'importante pour la société, qui doit garder ses attaches civilisationnelles et ses repères identitaires. Ces biens peuvent avoir une importance historique ou artistique certaine. Ils appartiennent soit à une entité publique, soit à une entité personnelle ou privée. Cet ensemble de culturels est généralement préservé, sauvegardé, restauré, et montré au public, soit de façon régulière, soit de façon exceptionnelle, gratuitement ou au contraire moyennant un droit d'entrée et de visite payant.
Ce patrimoine fait généralement appel à l'idée d'un héritage légué par les générations qui nous ont devancés, et que nous devons léguer intact ou restauré aux générations futures, ainsi qu'à la nécessité de constituer un patrimoine et richesse pour demain. Il relève du bien commun et du bien public. Ces objets culturels sont les liens les plus concrets qui nous relient au passé, une porte ouverte sur tout ce qui se rapporte à nos ancêtres, les langues qu’ils parlaient, ce qu’ils mangeaient ou encore les croyances et les valeurs qu’ils affectionnaient le plus. Les biens culturels subissent depuis longtemps les pillages, le trafic illicite et les effets de la dégradation. A Taghit et ailleurs, le pillage des sites archéologiques, et la dégradation sont souvent l’œuvre de bandes inconscientes ou de bandes bien organisées. Le trafic illicite de ces objets culturels a entraîné la destruction de nombreux sites de gravures rupestres et constitue une source majeure d’enrichissement. Outre les décollages des pierres écrites, ce patrimoine culturel est lui aussi exposé à des risques de plus en plus grands liés à l’exploitation commerciale, au tourisme incontrôlé.
Avec l’accroissement de la mobilité et la mise en valeur de certains sites, les touristes continuent de se ruer sur un patrimoine convoité. Le patrimoine devient un outil de consommation avec l’augmentation du flux touristiques libres et autonomes. Lorsque ces objets sont volés, détruits ou retirés de leur contexte historique, ces savoirs sont souvent perdus à jamais. Taghit, le site où est localisé ces stations s’étend sur une zone de plusieurs hectares, est riche en gravures préhistoriques d’âge néolithique dont les dessins sur les roches mettent en évidence, outre des représentations humaines, plusieurs espèces animales ayant vécu jadis dans la région, qui sont actuellement livrés à certains actes de vandalismes.. Des atteintes portées à certaines parties du patrimoine matériel, dans notre cas toujours les gravures rupestres de Taghit, les dégradations sont l’objet au manque de maturité de certaines bandes de visiteurs, de cohérence et responsabilité partagées.
Alors sensibilisant le public aux biens culturels en péril, lancer une série de matériels pédagogiques destinés aux enseignants, aux élèves et aux étudiants pour les sensibiliser à la nécessité de sauvegarder les sites en voix de dégradation. Taghit, qui est une région à vocation touristique par excellence, mérite une véritable prise en charge de ce patrimoine de l’humanité à travers la mise en place d’un schéma de protection, de sauvegarde et de mise en valeur de ces stations. Les restaurations constituent un vrai défi à relever face aux dégradations du patrimoine, les techniques à utiliser et valeur patrimoniale à préserver. Privilégier un entretien régulier du patrimoine, assurer la transmission des savoir-faire en matière de restaurations, en cas de restaurations encourager le recours automatique à des réseaux d’experts à la fois nationaux et internationaux afin qu’ils procèdent à une évaluation des meilleures techniques pouvant être utilisées dans un processus qui soit inclusif, participatif et pluridisciplinaire. Mettre un terme et fin à la dégradation de ces stations. Devant cette désagréable et fâcheuse action de dégradation, je suis à la fois triste et déconcerté. En face de cet état de dommage, je voudrais écrire juste un mot, mais, aujourd'hui, les mots me manquent. Nos gravures rupestres endurent, la Commune, la Wilaya, la Région sont indifférentes et le monde nous observe. Et que dire de la responsabilité des gestionnaires.
Une culture n’est pas un patrimoine. Une culture n’est pas un héritage. Une culture ne se vend pas et ne s’achète pas, elle ne se fait pas avec du beurre, encore moins avec son argent, mais avec de la création, de la sensation et de l’art. Une culture c’est quelque chose que l’on vit et quelque chose que l’on fait vivre.
Je tiens à remercier et à saluer nos acteurs de la société civile et du mouvement associatif, des militants de la protection du patrimoine qui ont fait montre d’une capacité sans égale à intervenir pour une sauvegarde de ces sites archéologiques et favoriser l’unité d’action pour mieux préserver, sauvegarder ce patrimoine et défendre l’intérêt général.
ⴹⴰⴺ ⵏⴰ ⵣⵉⵣⵉ ⵍⵄⴰⵔⴱⵉ ⵄⴰⵟⵎⴰⵏ
Signé Mr Larbi OTMANE Salut




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