Tacheta Zougara (Aïn Defla)

La population rurale de Aïn Defla vit encore dans la précarité.La population de la commune de Tacheta Zougara (45 km du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla), située entre les wilayas de Chlef et de Tipasa, attend depuis longtemps de bénéficier de projets d'envergure, en dépit des engagements pris par les autorités locales dans ce sens. Ayant vécu de plein fouet les effets de la décennie noire, les habitants de cette localité située en zone montagneuse, se trouvent confrontés à des désagréments multiples. Parmi les premières revendications des administrés, figure le logement. Selon des sources municipales, la commune en question vit une situation inédite comparativement aux autres localités de la wilaya.En effet, ne disposant pas d'assiettes de terrain et érigée sur des terrains privés, la commune n'a pas eu droit à un quota suffisant de logements, toutes formules confondues. De nombreuses familles croupissent encore dans les baraques en préfabriqué construites en 1954, au lendemain du séisme qui avait secoué la wilaya de Chlef, ex-El Asnam. Comptant quelque 25 000 âmes et 17 douars éparpillés dans les montagnes, la commune de Tacheta Zougara vit à l'ombre de son chef-lieu de daïra, El Abadia. Le manque d'assiettes de terrain a contraint ainsi les services compétents à programmer des projets de réalisation de logements et autres infrastructures hors de la commune, pénalisant du coup une population attachée à sa région et à sa culture amazighe.A noter que plus de 2500 demandes de logement, principalement d'aide à l'habitat rural, attendent d'être examinées, alors que le centre de la commune est constitué en grande partie d'habitations précaires, ont indiqué les mêmes sources. Les autres problèmes dont souffrent les habitants de cette localité sont : l'absence de réseaux d'assainissement dans plusieurs douars, exposant les concernés aux risques de maladies à transmission hydrique. Par ailleurs, l'absence de perspectives d'emploi ajoute au constat d'échec quant à la stratégie de lutte contre le chômage dans cette région exceptionnelle sur bien des plans. Les quelques postes ouverts dans la municipalité et dans le secteur de la formation professionnelle sont convoités par des dizaines de postulants.Ces derniers sont pour la plupart à la recherche de petits boulots en dehors des frontières de la wilaya. En l'absence de projets à la dimension des nombreuses attentes de la population de Tacheta, d'aucuns se demandent si les engagements récents pris à l'échelle locale pour améliorer les conditions de vie des citoyens aboutiront à court et moyen termes, estiment des intervenants.