Algérie

''Tabtab, ya Bouya, tabtab !



Finalement, rien ne semble venir répondre aux revendications légitimes du brave peuple en marche depuis le 22 Février au onzième vendredi. Le départ tant attendu de la suite des ?'B'' tarde à voir et les actes de la pièce théâtrale des ?'acteurs' en place se suivent et n'émeuvent plus personne, et ne dissuadent point aucun marcheur a ne point battre le pavé d'un vendredi à l'autre. L'un de ces derniers reste décidé, qu'il pleuve ou vente, à poursuivre sa marche pacifique, malgré les conseils de son père qui n'a plus trouver de mots pour le convaincre, lui faire garder l'espoir et de tenter de croire aux promesses des ?'décideurs ?', il lui a vainement expliqué que toutes les questions qu'il se pose finiront un jour par avoir une réponse et que toujours le soleil finira par briller pour demain pour ceux qui savent garder l'espoir ! Le fils, point convaincu, de lui répondre du tac au tac : " Combien de temps et de fois, ya Bouya, tu vas continuer de raconter ces histoires que mon grand-père t'a conté au coin du kanoun ' Pourtant, cher père, tu sais mieux que quiconque qu'au pays, il n'y a de l'avenir que pour ceux qui se sont abonnés au passé en emprisonnant le présent avec tant d'interdits pour nous. Que le pauvre restera toujours pauvre et que le riche s'enrichira davantage, que la situation présente ne changera presque pas d'un iota, qu'elle va encore s'éterniser à la fin de toutes les fins. Que toujours une autorité remplace une autre qui lui est presque identique, que certaines lois sont justes faites sur mesure pour certains, que le prochain chef et tous les prochains chefs vont se faire de l'argent, ce puissant moyen financier devenu le maitre suprême en tous lieux et en toutes circonstances ?Et que malheureusement, nous n'avons point d'argent pour prendre ce train où ils seront encore les seuls à bord parce qu'ils ont l'argent qui nous manque et qu'ils finiront également par léguer la locomotive à leur progéniture et ainsi de suite?.alors tabtab , ya Bouya et continues de frapper à toutes les portes que tu veux, aucune ne s'ouvrira pour toi, même pas celle de l'administration de la caisse de retraite où tu continues d'aller et venir pour une révision de ta maigre retraite qui ne parvient pas à couvrir les sachets de lait que nous buvons au matin et le pain presque a sec , avec ses rares légumes secs que nous consommons le long de l'année ?Tabtab , ya Bouya , tabtab ! "


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