Regards croisés sur la pensée khaldounienne
Le sixième centenaire du décès d’Ibn Khaldoun a été commémoré, mercredi après-midi, par la table ronde «Ibn Khaldoun, six siècles après. L’historiographie et les sciences sociales» organisée, au siège du Crasc, sur l’initiative de la Division anthropologique de l’histoire et de la mémoire.
Cette rencontre, dirigée par l’historien Hassan Remaoun, a donné lieu à cinq communications de haut niveau dans lesquelles les intervenants porteront tour à tour un regard d’historien, de philosophe, de sociologue ou d’anthropologue sur la pensée du précurseur de la sociologie moderne. C’est l’historien Ghalem Mohamed qui inaugurera la série d’interventions avec son exposé sur «Ibn Khaldoun et l’Histoire» où il tentera de démontrer que l’auteur de La Muqqadima était un historien d’un genre nouveau qui aura marqué une rupture avec les traditions de son époque, en se démarquant d’abord des chroniqueurs, en introduisant une science nouvelle, El Umran, et par l’apport critique de sa méthodologie. Deuxième intervenant, Benchergui Benmeziane donnera un point de vue de philosophe en abordant le thème de «La raison et l’histoire dans la philosophie khaldounienne». La troisième communication du sociologue Gharsallah Abdelhafid fera une approche de la religion dans la pensée khaldounienne à partir de La Muqqadima. L’intervenant tentera de démontrer qu’Ibn Khaldoun était en premier lieu un homme de religion et que sa pensée s’inscrivait dans la continuité de la pensée musulmane classique. Cette série de trois premières communications a été suivie par un débat où l’on a posé le problème du manque d’intérêt constaté pour Ibn Khaldoun dans le pays. Les deux autres communications porteront sur les sciences sociales. Mustapha Haddab traitera de «La place de la philosophie dans l’épistémologie sociologique», où il soutiendra que dans la démarche d’Ibn Khaldoun, c’est l’analyse rationnelle des faits socio-historiques qui est prédominante. Omar Lardjan clôturera la série d’interventions en s’interrogeant dans sa communication sur les problèmes épistémologiques posés par la découverte par Ibn Khaldoun d’une science de la société.
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Posté Le : 18/11/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com