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TAÂZIBT (KENDIRA) L’espoir éphémère d’un retour au bercail



TAÂZIBT (KENDIRA)  L’espoir éphémère d’un retour au bercail

L’existence d’une route digne de ce nom demeure la clé de la résolution de tous les autres problèmes auxquels sont confrontés les villageois, qui ont fait le choix de vivre dans ces zones montagneuses qui peuvent être un véritable havre de paix.

Le village Taâzibt, situé sur le mont de Bouychref, au nord de la commune de Kendira, à la limite de la commune de Boukhelifa, est un exemple de zone d’ombre, de par son enclavement et le manque du minimum du cadre de vie qui a, d’ailleurs, poussé la quasi-totalité de ses habitants à un exode rural massif sous d’autres cieux plus cléments. En dépit de cette situation difficile, beaucoup de ses habitants ont déjà fait le choix du retour au bercail en sautant sur l’opportunité du programme Fonal pour construire leur maison et retravailler leurs lopins de terre abandonnés. Mais, à les écouter, l’espoir n’est qu’éphémère. “Nous avons pris le taureau par les cornes en revenant dans ce village, où le manque du minimum vital est monnaie courante.

Nous avons construit des maisons, planté des arbres, nous pratiquons l’élevage, mais nous sommes livrés à nous-mêmes. Malgré les promesses, notre village continue à vivre dans l’oubli et l’anonymat”, indique Abdelmalek Khitmane, président de l’association locale dudit village, pour résumer la situation. Madjid, un autre villageois désespéré, va encore au fond des problèmes pour expliquer les raisons de son ras-le-bol, voire son regret d’avoir fait le choix de revenir sur la terre de ses aïeux. “Après des investissements qui nous ont coûté les yeux de la tête, nous vivons au rythme du manque de l’essentiel à la vie, comme la route, l’eau et l’électricité.

Il y a des obstacles énormes, la vie pour le moment est infernale”, regrette-t-il. À vrai dire, l’état de la route qui mène à cette petite localité résume en quelque sorte le calvaire du quotidien de ces quelques villageois ayant résisté aux difficultés de la vie, comme c’est le cas d’Abdelkrim, qui déplore que “le village Taâzibt, déjà de par sa géographie, souffre de l’éloignement. Le manque de commodités élémentaires a accentué la cadence de la misère et de la mal-vie. Nous avons construit des maisons avec des matériaux que nous apportons sur nos dos, vu l’absence d’une route carrossable.

Nos habitations sont restées des ténèbres par défaut d’électricité”. Pourtant, Taâzibt, comme d’autres localités voisines, à savoir Amalou, perchée sur un massif montagneux connu du nom de Bouychref, pourrait être un village qui offre goût à la vie, de par ses jardins et sa diversité en faune et flore, mais surtout la disponibilité de l’eau qui coule à flots. Toutefois, il s’avère que des malentendus entre ces villages ont mené vers des oppositions ayant bloqué des routes et des projets de réseau AEP. “De notre part, nous avons hérité d’une situation que l’on peut dire complexe et compliquée, mais nous allons opter pour une démarche de conciliation qui arrangera tout le monde, afin que chacun trouve son compte, car en tant qu’élus nous encourageons le retour vers nos villages qui sont vidés par un exode massif”, nous dira Allal Ayadi, P/APC de Kendira, avant d’ajouter que ses services sont à pied d’œuvre pour mettre le train du développement sur les rails au profit de cette région enclavée.

À cet effet, l’édile de la commune expliquera que “concernant le problème de la route il suffit d’user de la raison et de la sagesse pour débloquer l’ancienne route plus praticable. Quant au gaz de ville, son problème est dû à l’éboulement, alors qu’un projet de raccordement du côté de Boukhelifa est déjà en cours”. Notons enfin que Taâzibt est l’un des villages touchés par les derniers incendies de forêt, mais l’attachement de ses habitants à cette terre pourra donner espoir à le réhabiliter, si les conditions sont assurées pour une amélioration du cadre de vie de ces villageois.




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