Ta cervelle s'arrête, mon Jean-Jean !

Ce témoignage exclusif d'un citoyen qui vient contredire la version officielle : «Le jus Amila ne présente aucun danger ! J'en prends tous les matins au petit-déjeuner, ensuite?? j'ouvre ma fenêtre et je m'envole vers le bureau !
L'ambassadeur US à Alger est ressorti transfiguré de son tête-à-tête avec Amar Ghoul plus connu sous le doux sobriquet de «Moul-El-Taj» ou encore sous celui un peu moins sympa de «Gazon maudit» ! Jean Desrocher a même qualifié cette rencontre de «hautement intéressante» ! Et encore mon Jean-Jean ! Là, t'as juste eu droit à Ghoul ! Attends d'être reçu à la manufacture de couvertures «Ennemr», par Moussa Touati, plus connu, lui, sous son nom de guerre «Moussa Ettigre» ! Là, ce n'est pas transfiguré que tu en sortiras, mais frigorifié d'effroi admiratif devant la masse d'informations de première main que tu pourras en tirer. Et attention, des calibres du genre, nous en avons en stock. Tu peux, d'ores et déjà, bloquer ton agenda sur les cinq prochaines années. Voire remplir celui de ton successeur. Nous disposons même d'un spécimen qui vendait, il y a un paquet d'années de cela, une «mer intérieure», qui, ensuite, s'est mis à vendre des pizzas à l'est du pays et qui, «paraîtrait-il-walaroubama», voudrait quitter les fourneaux pour revenir en politique. Lui, mon p'tit Jean, il va te scier ! Eh ! Oh ! Les gardes du corps ricains, on se calme ! Je voulais dire «scier de rire». Ils sont nerveux aux States, en ce moment. On ne peut même plus plaisanter un chouia avec eux. M'enfin ! Cool my friend ! Zen ! D'ailleurs, cher Jean Desrocher, je vous ai trouvé très bien sur vos clichés pris à Adrar l'autre jour. Détendu du bulbe, loin du vacarme d'Alger. C'est bien ça, Adrar. C'est génial le désert. Ça vous permet de méditer en paix sur ce pays que l'un de vos prédécesseurs, Robert Ford, grand ami de Antar Zouabri, avait décrit comme contrée difficile à cerner, finissant par avouer n'avoir finalement rien compris à la Dézédie ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.