Algérie

T'kout (Batna) - La silicose emporte deux autres victimes



T'kout (Batna) - La silicose emporte deux autres victimes




Le voile macabre de la silicose s’est encore abattu sur la commune de T’kout (90 km au sud du chef-lieu de wilaya).

Encore deux jeunes tailleurs de pierre, à la fleur de l’âge, ont été emportés successivement par cette maladie, dimanche et lundi passés.

Il s’agit de Salim Berrhail, âgé de 30 ans, célibataire. Il était sous respiration artificielle en son domicile, et pesait un poids inférieur à 45 Kg. Il était à l’origine de la demande d’intervention urgente auprès de Anand Grover rapporteur spécial aux Nations unis (ONU) sur les droits des personnes de jouir du meilleur état de santé physique et mental possible.

Cette action a, pour rappel, été entamée par Me Kouceila Zerguine, avocat aux barreaux d’Algérie et membre du conseil national de la LADDH.

Kamel Bezzala, un père de famille (deux filles en bas âge) natif de Taghit, dans la commune de T’kout, âgé de 35 ans, est la deuxième victime.

Suite à cette nouvelle tragédie, un deuxième appel urgent sera envoyé, par le même avocat, au groupe de travail sur les droits économiques, sociaux et culturels, auprès de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples, Banjul (Gambie).

Au total, le nombre de victimes est de 102 morts.

Par ailleurs, la situation des autres tailleurs de pierre est grave et risque encore de causer des centaines d’autres décès si les responsables persistent dans leur indifférence.

En effet, au nombre de 1.200, ces travailleurs de la roche sont majoritairement originaires de la commune de T’kout.

Selon les statistiques officielles, ils décèdent en silence et dans l’indifférence avec une moyenne de deux victimes par mois. Trois cents soixante (360) autres sont au stade avancé de la maladie, et 14 autres respirent artificiellement.

Quel nombre funèbre est nécessaire pour que ça cesse ?

Sami Methni



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)