Algérie

T'es qui, toi, pour pardonner à la place des morts et de leurs survivants en agonie quotidienne '



Le Premier ministre Djerad a reçu l'ambassadeur de Chine à Alger. Rien n'a filtré de cette rencontre, les deux hommes ayant été placés en isolement. Nous reviendrons sur cet évènement dès que possible.Après 14 jours !
Et voilà qu'interviennent à présent les « substituts des exécutions de peine » ! Ceux qui ne portent pas la robe, mais n'en taillent pas moins bavette sur les droits absolus de Benhadj, citoyen du monde ayant payé le prix de sa liberté à la société et devant donc recouvrer la plénitude de ses mouvements. Je savais les salles des pas perdus débordantes de monde depuis quelques mois, mais de là à me retrouver pris dans un embouteillage de nouveaux juges, promus clandestinement, sans cérémonie ni diplôme, experts en droits des anciens détenus, je suis surpris. Et un brin bousculé par autant d'affluence docte et savante. J'ai même croisé une autre catégorie de spécialistes, mêlée à celle des experts judiciaires : « les Tourneurs de Pages .» Ceux-là se promènent en ville, une sorte de lampe d'Aladin calée entre leurs mains frotteuses, tout en marmonnant sans arrêt « il faut savoir tourner la page, et pardonner à ceux qui ont payé leur dette à la société ». Une petite pause dans cette cohue, je me range de côté pour laisser passer ces processions vibrillonnantes et claironnantes, et un constat : wallah que je ne me savais pas doté de cet extraordinaire pouvoir de pardonner à la place des victimes ! Fallait juste me prévenir que de ma chaumière, de ma chambre douillette ou de mon exil lointain, j'avais acquis ce drôle de droit de préemption sur les douleurs des autres, les marqués à vie et à mort par le « citoyen de plein droit » Benhadj. Je sens les rues de ma Dézédie en proie à des embouteillages de plus en plus nombreux, des mêmes âmes errantes, des mêmes lampes à frotter et des mêmes larmoiements-refrains chantant par-dessus nos têtes « ne commettons pas les mêmes erreurs et exclusions commises par les islamistes, construisons une démocratie saine faite de diversité et d'acceptation de l'autre, quel qu'il soit ». Putain ! Ne viens pas me le dire à moi, gugusse ! Quelle que soit la bourse, où que se situent les cours et les cotations, je n'achèterai jamais d'actions Benhadj ! Alors, va plutôt le dire à ceux dont le gnome a commandité l'assassinat de leurs proches. Viens le dire ici. Pas du Café de Flore et de ses ambiances angéliques de « démocratisme munichois ». Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.


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